DAUTREMENT Léon, Alphonse, Emeric

Par Jacques Girault

Né le 24 juillet 1899 à Branceilles (Corrèze), mort le 9 février 1979 à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) ; instituteur ; syndicaliste du SNI ; militant socialiste SFIO ; résistant FFI en Corrèze.

Léon Dautrement était fils de Pierre Dautrement, maçon devenu agent de police à Paris et de Marie Barbes, couturière, qui lui firent donner une instruction religieuse catholique. Il naquit chez sa grand’mère maternelle mais passa sa jeunesse dans la capitale et fut boursier de la ville de Paris au collège Sainte-Barbe. Il entra à l’École normale d’instituteurs de Tulle (Corrèze) en 1915, fut mobilisé en 1918 et blessé au combat, le 27 octobre 1918.

Il reprit son métier d’instituteur à Chanteix où il enseigna pendant vingt-cinq ans. Il se maria exclusivement civilement avec une institutrice. Le couple eut trois enfants. Dans sa commune dont le maire était communiste, il occupa la fonction de secrétaire de mairie.

Membre du Syndicat national des instituteurs depuis 1924, Dautrement fut membre du bureau de la section départementale de 1926 à 1929, responsable du bulletin mensuel. Élu au Comité départemental de l’enseignement primaire jusqu’en 1932, il participa à six congrès nationaux du SNI.

Membre du Parti socialiste SFIO depuis 1926, Dautrement militait aussi dans le groupe des Anciens combattants du front dont il était le secrétaire de sa section. Pacifiste, il mena dans son village une active campagne pour la signature du manifeste "Nous ne voulons pas la guerre" à l’automne 1938. Tous les habitants de plus de 16 ans la signèrent. Non gréviste le 30 novembre 1938 comme l’ensemble des dirigeants de la section syndicale, il était aussi trésorier puis responsable départemental de la Mutuelle assurances automobiles des instituteurs de France à partir de 1937.

Mobilisé en août 1939 comme lieutenant au contrôle téléphonique à Guéret (Creuse), après sa démobilisation, il fut, avec son épouse, en rapport, à partir d’avril 1942, avec le groupe "Combat" animé par Edmond Michelet. Chef du secteur civil de l’Armée secrète (Tulle-Nord), il devint commandant FFI à l’état-major territorial de la Corrèze à partir du 1er juin 1944. À la Libération, commandant la place de Tulle, il fut juge d’instruction militaire à la Cour martiale puis au Tribunal militaire de la Corrèze. Il fut homologué FFI.

Dans le SNI, il milita avec force en 1947-1948 pour le passage dans l’autonomie. Membre de la Libre-pensée et de la Ligue des droits de l’Homme depuis l’avant-guerre, Dautrement conserva ces affiliations.

Retraité comme directeur d’école à Brive, il devint le président départemental (1969-1975) puis le président d’honneur de l’Union fédérale des anciens combattants. Président puis président d’honneur du syndicat d’initiatives de Brive, il présidait la Société historique et archéologique de la Corrèze. En outre, il présidait la commission de contrôle de la section départementale de la Mutuelle générale de l’éducation nationale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article21565, notice DAUTREMENT Léon, Alphonse, Emeric par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 26 octobre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : SHD, Vincennes GR 16 P 159835. — Presse syndicale. — Renseignements fournis par l’intéressé. — Notes d’Alain Dalançon.

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