Par Jean-Louis Ponnavoy
Né le 25 octobre 1923 à Courmangoux (Ain), mort en action le 8 mars 1944 à Billiat (Ain) ; résistant de l’armée secrète (AS) de Bellegarde (Ain) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
René Vulin était le fils de ait le fils de Léon Émile et d’Augustine Alexandrine Maréchal, tous deux cultivateurs. Il était célibataire et domicilié à Saint-Martin-du-Mont (Ain).
Il entra dans la résistance à l’armée secrète (AS) du secteur Bellegarde-sur-Valserine (Ain) dans le groupe de François Bovagne.
En mars 1944 des armes furent parachutées pour le maquis mais au lieu de tomber sur le plateau du Retord dans l’Ain, elles tombèrent par erreur en Haute-Savoie. Le 8 mars 1944 François Bovagne et les huit hommes qu’il commandait allèrent les récupérer et les firent passer dans l’Ain en traversant le Rhône à l’aide d’une passerelle d’arbres tombés dans les gorges. Après la traversée, ils voulurent essayer les armes à l’intérieur du tunnel ferroviaire de Malpertuis. Malheureusement des cheminots entendirent le bruit des armes et s’inquiétèrent donnant l’alerte. Les gendarmeries de Génissiat et de Bellegarde et la feldgendarmerie de La Cluse ainsi que des ingénieurs allemands de passage partirent en chasse. Les gendarmes de Génissiat dont beaucoup étaient déjà acquis à la Résistance tirèrent en l’air pour avertir les maquisards mais il était déjà trop tard. Les gendarmes de Bellegarde avaient ouvert le feu blessant deux hommes. Les résistants s’éparpillèrent et tentèrent de se défendre mais ils furent pris en tenaille et encerclés à la ferme des Lades, à Billiat entre Bellegarde et Génissiat. François Bovagne et sept de ses hommes furent tués à 17 heures au lieu-dit "Les Bornales" parmi lesquels René Vulin. Un seul s’en sortira vivant mais sera déporté.
L’acte de décès fut dressé le 9 mars sur la déclaration de Claudius Gros, âgé de 62 ans, garde champêtre à Billiat et enregistré au nom d’un inconnu. Un jugement rectificatif de décès fut rendu par le Tribunal de première instance de Nantua le 5 avril 1945 transcrit à Billiat le 27 avril 1945.
Il est inhumé à la nécropole nationale du Val-d’Enfer tombe 41, à Cerdon (Ain).
Il était membre des Forces françaises de l’intérieur, mention transcrite sur l’acte le 27 avril 1945.
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès le 3 juin 1947.
Son nom figure sur les monuments aux morts, à Billiat et Saint-Martin-du-Mont, sur la stèle de la ferme des Lades, à Billiat et sur le monument commémoratif, à Injoux-Génissiat (Ain).
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : Journal Le Progrès du 5 septembre 2016 article de Justin Mourez : Un hommage champêtre aux maquisards des Lades.— Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance en Haute-Savoie (2004) et La Résistance dans l’Ain et le Haut-Jura (2013).— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).