VÉRON Charles, Efflame, Gabriel

Fils de Louis Véron et de Jeanne Denès, Charles Véron était marié avec Alice Marie Hélène Schmitt ; le couple, domicilié 23, rue Béranger à Sevran, eut deux enfants dont une fille, Jeanine, née le 2 septembre 1937.
Il avait effectué son service militaire d’avril 1921 à mai 1925, incorporé au 508e régiment de chars de combat.
Cantonnier communal à Sevran, Charles Véron était militant communiste sur la commune. Il participa à la reconstitution clandestine du parti . Le 1er mars 1940, il fut rappelé à l’activité militaire au dépôt de chars 503. Démobilisé, Charles Véron fut arrêté en juillet 1940, pour infraction au décret du 26 novembre 1939 portant dissolution du Parti Communiste en raison du pacte germano-soviétique. Il fut condamné et interné par la justice française à la centrale de Clairvaux (Aube). Remis aux Allemands comme otage à leur demande et transféré au camp de Royallieu à Compiègne (Oise), il fut déporté depuis Compiègne le 6 juillet 1942 à Auschwitz par le convoi dit des matricules 45000 formé d’otages issus de mouvements communistes ( matricule 46189 au camp) avec son camarade de Sevran Georges Denancè. C’était le premier convoi de déportation de répression à quitter Compiègne et le seul de l’année 1942. Il s’agissait d’un convoi de représailles formé, à l’origine, par l’administration militaire allemande afin de dissuader les dirigeants et les résistants communistes de poursuivre la guérilla urbaine, commencée en août 1941, sous la forme d’attentats contre des officiers et des troupes de l’armée d’occupation.
Charles Véron mourut le mois suivant son arrivée au camp, le 17 août 1942.

Reconnu Mort pour la France, il fut homologué de la Résistance intérieure française RIF et affilié au Front National créé en mai 1941 bien qu’étant emprisonné depuis 1940.
Son nom est gravé à Sevran sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative aux victimes de 1939-1945 (6 noms) apposée à la mairie.