Par Jacques Droz
Né le 20 juin 1840 à Caub (Rhénanie), mort le 30 avril 1915 à Ravensburg (Wurtemberg) ; agitateur lassallien, puis eisenachien, lié à la 1re Internationale.
Fils d’un officier prussien, Leonhard von Bonhorst, établi à Wiesbaden comme marchand de machines après avoir fait des études techniques à Karlsruhe, s’intéressa au mouvement coopératif et prit contact avec la Ire Internationale à Genève en 1867. La même année, il s’inscrit à l’ADAV dont il devint le commettant à Wiesbaden, d’où il fit de nombreux voyages de propagande en Allemagne du Sud. Mécontent de la dictature de Schweitzer, il se sépara de lui à la suite de son « coup d’État » et participa à la création du parti eisenachien en 1869, qui fit de lui son premier secrétaire, ce qui lui valut de rencontrer Marx au cours d’un voyage à Hanovre. Dans le conflit qui sépara le SDAP des instances de l’AIT au cours du congrès international de Bâle (1869), Bonhorst prit position pour la nationalisation de la propriété foncière et lors du congrès du SDAP à Stuttgart, en 1870, se prononça pour une agitation révolutionnaire dans la classe paysanne. Après la publication du Manifeste de Brunswick, dans lequel il s’était prononcé contre l’annexion de l’Alsace-Lorraine, il fut enfermé dans la citadelle de Boyen en Prusse orientale puis, lors du procès de haute trahison en novembre 1871, condamné à plusieurs mois de prison. Il se retira dès lors entièrement de la vie politique.
Par Jacques Droz
SOURCES : W. Conze, D. Groh, Die Arbeiterbewegung in der nationalen Bewegung, Stuttgart, 1966. — Lexikon, op. cit.