Par Claudie Weill
Né le 20 mars 1862 à Laag (Styrie), mort le 13 mai 1929 à Berlin ; journaliste social-démocrate, spécialiste de politique sociale.
Fils d’un riche entrepreneur de chemins de fer, Adolf Braun étudia l’histoire et l’économie politique et passa son doctorat en 1886 à Fribourg-en-Brisgau. Il commença par militer dans la social-démocratie autrichienne où il était proche des milieux dirigeants : sa sœur Emma était l’épouse de Victor Adler. Il se rendit en Allemagne où, au milieu des années quatre-vingt-dix, il fut pendant quatre ans rédacteur au Vorwärts. Expulsé de Prusse en 1898 comme étranger indésirable, il s’installa à Nuremberg où il collabora à la Frankische Tagespost et plus tard à la Münchener Post, tout en conservant des liens avec la social-démocratie autrichienne et ses organes, le quotidien Arbeiterzeitung et l’organe théorique créé en 1907, Der Kampf. Il contribua, à partir de 1910, à introduire dans Die Neue Zeit des voix favorables aux syndicats. Même s’il fut hostile au radicalisme de la jeunesse socialiste, il plaida en faveur de son autonomie. Pendant la guerre, il adopta une position médiane, se situant à la gauche de la social-démocratie majoritaire. Il fut le premier journaliste à demander l’abdication de l’empereur. Naturalisé en 1919, il fut élu député de Nuremberg à l’Assemblée nationale : il y siégea jusqu’en 1927, de même qu’au Comité directeur du parti dont il devint le secrétaire à partir d’avril 1920. C’est pour des raisons de santé qu’il renonça à ses mandats en 1927. Ayant collaboré à l’élaboration du programme de Görlitz en 1921, il fut un partisan fervent de la réunification du SPD et de l’USPD. Travailleur infatigable, se souciant peu de son aspect extérieur, il consacrait sa vie au parti, selon Friedrich Stampfer.
Par Claudie Weill
ŒUVRE : Die Arbeiterschutzgesetze der europäischen Staaten. I. Deutsches Reich, 1890. — Berliner Wohnungsverhaltnisse, 1893. — Die Kartelle, 1892. — Zum Achtstundentag, 1901. — Die Gewerkschaften, ihre Entwicklung und ihre Kampfe, 2 vol., 1914. — Die Arbeiterinnen und die Gewerkschaften, 1913. — Die Gewerkschaften vor dem Kriege, 2e éd., 1921. — Russland und die Révolution, 3e éd., 1906.
SOURCE : Osterroth, op. cit.