Par Jacques Grandjonc
Né le 14 juillet 1825 à Heilbronn, mort le 24 juillet 1905 à Washington (États-Unis) ; architecte, ami de Karl Marx.
Au cours d’un séjour à Bruxelles en 1847, Adolph Cluss devint membre de l’Association ouvrière allemande et de la section locale de la Ligue des communistes. De retour en Allemagne, il participa aux activités de l’Association ouvrière de Mayence, fondée par les communistes Paul Stumpf et Karl Wallau à leur arrivée de Bruxelles, fin mars 1848. Cependant, dès la fin de l’année, Cluss émigra aux États-Unis et se fixa à Washington où il devait devenir, à partir des années soixante, l’un des principaux architectes du pays. On lui doit entre autres le, National Muséum, le Smithsonian Institute et la plupart des constructions gouvernementales de l’époque, ainsi que des maisons de rapport. Il termina sa carrière comme inspecteur général des bâtiments officiels des États-Unis (1890-1895).
Dans les années 1850, il fut avec Joseph Weydemeyer l’un des rares correspondants de Marx aux États-Unis, permettant à ce dernier de publier Le dix-huit Brumaire à New York (1852) et les Révélations sur le procès des communistes de Cologne (Boston, 1853). Il traduisit un certain nombre d’articles de Marx et d’Engels pour la presse américaine et collabora au journal de l’Association ouvrière allemande aux États-Unis, Die Reform.
Par Jacques Grandjonc
SOURCES : T.E. Beauchamp, Adolph Cluss and the Building of the National Museum. An Architecture of perfect adaptability, Charlottesville, 1972. — K. Koszyk, K. Obermann, Zeitgenossen von Marx und Engels, Assen, Amsterdam, 1975. — B. Andréas, J. Grandjonc, H. Pelger, Unbekanntes von Friedrich Engels und Karl Marx. Teil 1 : 1840-1874, Trêves, 1986. — MEGA2 III, vol. 5, 6 et 7.