Par Jacques Droz
Né le 18 février 1888 à Neuss, mort le 18 mai 1919 à Berlin ; militant révolutionnaire en 1918.
Fils d’un maître sellier, employé comme secrétaire dans des cabinets juridiques et commerciaux, Heinrich Dorrenbach perdit sa situation pour être intervenu en faveur d’une grève de teinturiers dans le Wuppertal. Après avoir travaillé dans différentes entreprises industrielles en Allemagne et à l’étranger, il fit la guerre comme officier et y acquit ses convictions antimilitaristes qui le firent arrêter pendant l’été 1917. Il participa pourtant aux grèves de janvier 1918 à Berlin. Dans cette même ville, il entra, en novembre 1918, dans la division de la Marine populaire, dont il devint l’un des cinq membres de la commission directrice, ce qui l’amena à participer au congrès national des conseils des soldats en décembre. Lié avec Karl Liebknecht, il lui avait promis, en janvier, l’aide de la division, mais celle-ci, cantonnée au Marstall, Unterden Linden, refusa au dernier moment d’intervenir, ce qui contribua à l’échec du mouvement spartakiste. Après avoir échappé plusieurs fois aux poursuites policières dont il fut l’objet, ayant porté son activité à Brunswick puis en Thuringe, Dorrenbach fut arrêté à Eisenach. Blessé par un gardien de prison à Berlin-Moabit, il mourut le lendemain à l’hôpital de la Charité.
Par Jacques Droz
SOURCES : K. Wrobel, Die Voiksmarinedwision, Berlin-Est, 1957. — G. Badia, Le Spartakisme, Paris, 1967. — Broué, Révolution, op. cit. — Lexikon, op. cit.