Par Jacques Droz
Né le 20 février 1833 à Berlin, mort le 22 mai 1895 à Stuttgart ; journaliste proche de la lre internationale et de Karl Marx.
Après de courtes études juridiques, Wilhelm Eichhoff connut ses premiers succès de journaliste comme correspondant du journal Hermann, qui paraissait à Londres en langue allemande et dans lequel il dénonça l’arbitraire de la police prussienne notamment de son chef à Berlin, W. Stieber ; révélation qu’il réussit à confirmer, malgré quatorze mois de prison, dans ses Silhouettes de la police berlinoise, attirant l’attention de Marx et d’Engels. En 1861, Eichhoff émigra en Angleterre, où il s’établit comme commerçant à Londres puis à Liverpool. En 1866, grâce à une amnistie, il put rentrer en Allemagne ; devenu l’homme de confiance de Marx, il propagea Le Capital, devint le correspondant berlinois de l’AIT et aida Marx à publier la brochure L’Internationale, son organisation, son activité politique et sociale, son expansion (1869), qui eut une influence considérable dans l’élite ouvrière et amena l’Union des associations ouvrières à se ranger derrière l’AIT. Il assista en 1869 au congrès de fondation du Parti social-démocrate des travailleurs. En 1884, il abandonna ses affaires commerciales pour s’adonner, à Munich puis à Stuttgart, au journalisme, ce qui lui valut à nouveau de longues peines de prison qu’il utilisa à la traduction, en collaboration avec Kautsky, de plusieurs ouvrages en langue anglaise.
Par Jacques Droz
ŒUVRE : Die Internationale Arbeiterassociation, 1869 (réimpr., avec une postf. de H. Gemkow, Berlin-Est, 1968).
SOURCES : La Première Internationale. L’institution. L’implantation. Le rayonnement, Paris, 16-18 novembre 1964 (colloque), Paris, 1968. — Heidi Wolf, « W. Eichhoff und Karl Marx », in Zeitschrift fur Geschichtswissenschaft, 18,1970. — Lexikon, op. cit.