Par Jacques Droz
Né le 23 octobre 1895 à Seligenstadt-Main, mort le 30 octobre 1984 à Offenbach ; militant syndicaliste, communiste puis oppositionnel.
Fils d’un socialiste notoire, sellier de son métier, Heinrich Galm entra en 1917 à l’USPD puis au KPD. Il devint rapidement secrétaire du syndicat des travailleurs du cuir à Offenbaçh et fut élu en 1924 au Landtag de Hesse auquel il appartint jusqu’en 1933. Faisant partie de la droite du KPD, il fut destitué de ses fonctions à la suite de l’affaire Wittorf, alla se défendre à Moscou, mais fut exclu en 1929. Il avait derrière lui la majorité de la classe ouvrière d’Offenbach, qu’il conduisit au KPO puis au SAPD, et les efforts du KPD pour briser sa carrière échouèrent totalement. Plusieurs fois arrêté après 1933, il devait être conduit à Dachau, mais des circonstances favorables ne lui imposèrent qu’une courte détention à Bebra et Darmstadt. Après la guerre, il réussit avec ses partisans, auxquels s’étaient joints des membres du SPD et du KPD, à fonder l’Arbeiter-Partei qu’il présida jusqu’en 1954, qui joua un rôle considérable dans la vie municipale d’Offenbach et qui prétendait représenter toutes les couches de la population, préfigurant ainsi, en tant que Volkspartei, les principes du programme de Godesberg. Il ne réussit cependant pas à étendre l’influence de son parti à d’autres régions allemandes. En 1954, Galm rentra au SPD tout en collaborant à la Frankfurter Rundschau.
Par Jacques Droz
ŒUVRE : Ich war immer ein Rebell. Politische Erinnerungen von Heinrich und Marie Galm, 1880.
SOURCES : Tjaden, KPD-O, op. cit. — Weber, Wandlung, op. cit. — B. Klemm, Die Arbeiter-Partei (Sozialistische Einheitspartei) Hessen, 1945-1954, Hanovre, 1980. — Helga Grebing, Lehrstücke in Solidarität. Briefe und Biographien deutscher Sozialisten 1945-1949, Stuttgart, 1983.