Par Jacques Droz
Né le 20 février 1902 à Meile (Belgique), assassiné le 19 mai 1943 à Berlin-Plötzensee ; journaliste communiste et militant antifasciste.
Fils d’un professeur d’Université, Wilhelm Guddorf, destiné à devenir prêtre, fît à Munich des études de philologie. De très bonne heure attiré par le marxisme, entré au KPD en 1922, il devint de 1926 à 1932 le directeur de la section de politique étrangère de Die Rote Fahne, tout en collaborant à l’Internationale Pressekorrespondenz. En 1932, le KPD le chargea de la rédaction du programme du parti. Lorsque Hitler prit le pouvoir, il prépara à Charlottenburg une action illégale, ce qui entraîna de multiples arrestations et enfin son transfert au camp de Sachsenhausen où il organisa un réseau clandestin. Libéré, Guddorf put s’établir comme libraire à Berlin où il prit contact avec diverses organisations de résistance, celles de Schulze-Boysen, Uhrig et Saefkow. Depuis l’automne 1941, il publiait avec John Sieg (1903-1942), résistant dans la Reichsbahn, le journal clandestin Die Innere Front, qui était écrit en plusieurs langues pour les ouvriers étrangers des usines d’armement et qui devint l’organe le plus important de la Résistance berlinoise. En octobre 1942, Guddorf fut arrêté et condamné à mort, tandis que Sieg mit fin à ses jours.
Par Jacques Droz
SOURCES : Weber, Wandlung, op. cit. — Lexikon, op. cit.