Par Pierre Broué
Né le 21 février 1895 à Berlin, mort le 7 juin 1964 à Hambourg ; militant socialiste et communiste.
Fils d’un ouvrier métallurgiste qui avait été l’un des fondateurs du Deutscher Metallarbeiterverband (DMV), Max Hesse fut un brillant élève et apprit le métier de mécanicien, entrant aux Jeunesses socialistes en 1910 et se syndiquant en 1912. Il travailla, selon la coutume, à travers l’Europe, notamment en Scandinavie, puis fut monteur chez Siemens. Mobilisé en 1914, il fut trois fois blessé et, réformé, revint à Berlin en 1916. Il fut, comme Grylewicz, membre des Revolutionäre Obleute de Berlin et mobilisé de nouveau, à cause de son activité politique, comme sous-officier en Macédoine. Déserteur en octobre 1917, il fut repris et condamné à six ans de prison, puis renvoyé au front.
Membre du conseil de soldats de Spandau en 1918, il rejoignit la Ligue Spartakus et le KPD, fit six mois de prison en 1919, devint président du parti à Charlottenburg et président du conseil d’usine de Lorenz. Il appartenait à la gauche et fut, toujours avec Grylewicz, envoyé à Moscou pour les préparatifs techniques de la future insurrection d’octobre 1923. Suspendu de ses fonctions pour son appartenance à l’Opposition des sept cents, il fut exclu du parti en décembre 1927, fut l’un des fondateurs du Leninbund et, avec Scholem, prit contre la participation aux élections une position proche de celle de Trotsky. En 1929, il revint brusquement au SPD, qui l’envoya à Charlottenburg jusqu’en 1933. Arrêté, évadé d’Oranienburg, il fut encore une fois arrêté et s’échappa pendant la Résistance. Il revint en Allemagne occidentale en 1947.
Par Pierre Broué
SOURCES : P. Broué, « Gauche allemande et Opposition russe (1926-1928) », in Cahiers Léon Trotsky, no. 22, juin 1985. — Duhnke., KPD, op. cit. — Weber, Wandhmg, op, cit. — Zimmermann, Leninbund, op. cit.