Par Pierre Broué
Né le 26 juillet 1897 à Berlin, mort le 15 décembre 1975 à Berlin ; militant socialiste et communiste.
Fils d’un tisserand, Max Kœhler apprit la menuiserie puis le dessin. Il commença à militer dans les Jeunesses socialistes à quatorze ans, adhéra à peu près en même temps au SPD et au groupe Spartakus à Berlin. Il y fut le principal dirigeant de l’organisation de jeunesse des spartakistes ; arrêté, il fut condamné à six ans de prison pour son action de solidarité avec Liebknecht et son agitation antimilitariste. Libéré parla révolution, il milita dans les Jeunesses, travaillant au département syndical de la centrale du KPD où il rejoignit la fraction de droite. Exclu à la fin de 1928, il participa à la création de la KPO puis, avec sa minorité, rejoignit le SAP en 1932. Responsable de l’organisation clandestine après l’arrivée au pouvoir des nazis, il fut arrêté en novembre 1933 et condamné à trois ans de prison en 1934. A sa libération en 1937, il émigra sur décision de son parti. Membre de la direction du SAP à l’étranger, il vécut de la fin 1937 à 1945 au Danemark, illégal depuis 1940. Il revint en Allemagne en 1956, rejoignit le SPD dont il fut exclu en 1961 pour attaques antireligieuses, obtenant sa réintégration en 1962.
Par Pierre Broué
SOURCES : Rœder et Strauss, op. cit. — Tjaden, KPD-O, op. cit. — Weber, Wandlung, op. cit.