Par Jacques Droz
Né le 21 août 1870 à Karlsruhe, mort le 18 avril 1918 sur le front occidental ; parlementaire social-démocrate révisionniste.
Fils d’un marchand de charbon, Wilhelm Kolb apprit la peinture en bâtiment et, de retour de ses voyages de compagnonnage, s’adonna à l’activité syndicale où, grâce à ses talents oratoires, il remporta vite de brillants succès. Rédacteur du Volksfreund de Karlsruhe, il entra de bonne heure, avec A. Geck, au conseil municipal de cette ville, qui l’envoya en 1908 au Landtag de Bade. Il devint là, aux côtés de Ludwig Frank et de Anton Fendrich, le défenseur de la Grossblockpolitik (Politique de grande coalition), dirigée vers l’alliance avec les partis libéraux, contre la prépondérance du Centre : politique qui l’amena à voter pour le budget du Land. Contrairement à l’avis du parti, il participa aux obsèques du Grand-Duc auxquelles assista Guillaume II, attitude qui lui fut vivement reprochée par Bebel. En fait Kolb était devenu l’un des partisans les plus convaincus et les plus efficaces du révisionnisme bernsteinien. Dès le début de la guerre, il fut l’un des partisans déterminés de la défense du territoire. Depuis longtemps il était convaincu de l’incompatibilité entre la théorie radicale et la pratique réformatrice, thèse qu’il développa dans son livre Die Sozialdemokratie am Scheideweg (1915). Il mourut au cours d’une mission militaire sur le front occidental.
Par Jacques Droz
SOURCES : Lexikon, op. cit. — Osterroth, op. cit.