Par Jacques Droz
Né le 12 mai 1893 à Berlin, mort le 8 décembre 1955 à Brandebourg ; militant communiste, impliqué dans la Résistance française.
Métallurgiste, puis cheminot, Otto Kuehne entra en 1912 dans le syndicat du Rail, en 1919 à l’USPD, en 1920 au KPD, en 1925 au Comité central du Parti communiste, qui l’envoya comme représentant à Moscou avec Heinz Neumann. Il ne fut pas réélu au Comité central en 1927, mais exerça de 1931 à 1933 les fonctions de secrétaire de la fraction parlementaire du KPD. Obligé d’émigrer en 1933, il se rendit en Scandinavie, en URSS, puis en France d’où il s’engagea pour l’Espagne, comme commissaire dans la IIe Brigade internationale. Interné par les autorités françaises en 1939, il réussit à s’échapper et à regrouper dans le Massif central ceux qui avaient combattu avec lui en Espagne. En 1944, il fusionna avec le maquis gaulliste « Bir Hakeim » où il fut nommé lieutenant-colonel. Il joua plus tard un rôle dans la libération de Nîmes. Il devait à la fin de la guerre appartenir au Comité « Allemagne libre ».
A Berlin, où il revint en mai 1945, il exerça de hautes fonctions au ministère des Communications. Mais, en tant que émigrant à l’ouest, il fut relevé par le SED de ses charges en 1950 et mis en surveillance dans la ville de Brandebourg où, après une longue maladie, il mourut.
Par Jacques Droz
SOURCES : K. Pech, An der Seite der Resistance. Zum Kampf der Bewegung Freies Deutschland für den Westen in Frankreich 1943-1945, Berlin, 1974. — Réfugiés et immigrés d’Europe centrale dans le mouvement antifasciste et la Résistance française 1933-1945 (colloque), Paris, 1986. — Weber, Wandlung, op. cit.