Par Pierre Montoy
Militant communiste algérien ; conseiller municipal de Constantine.
Né dans une famille bourgeoise de Biskra (département de Constantine, Algérie) liée à l’administration coloniale (un oncle est conseiller général), Alidin Debabèche, comme son frère Rachid, adhéra très jeune au Parti communiste. En avril 1934, la conférence de la Région communiste d’Algérie le fit entrer au comité de Région. Il était alors employé de commerce à Constantine.
En 1936, il fut élu secrétaire du comité constantinois pour la réunion du Congrès musulman algérien. Il en fut, avec l’instituteur Tahrat, un des principaux animateurs. En 1937, il fut élu membre du bureau politique du Parti communiste algérien (PCA), et il fut aussi secrétaire régional du PCA pour le Constantinois. Il mena campagne contre la Fédération des Élus et le docteur Bendjelloul. Dans un meeting à Djidjelli, il réclama l’instauration d’une République soviétique en France, ce qui provoqua l’indignation du Républicain de Constantine (24 août 1937).
En 1938, il séjourna en France et revint au bout d’un an. Arrêté pendant la guerre, il fut interné au camp de Lambèze et libéré en 1943. En 1945, il fut élu conseiller municipal de Constantine. Il représenta le PCA sur une liste d’union démocratique et antifasciste conduite par l’instituteur Tahrat et le pharmacien Abbas Allaoua, neveu de Ferhat Abbas.
Par Pierre Montoy
SOURCES : Arch. d’Outre-mer, rapport de police, 949. — Interviews de N. Zannettacci et P. Estorges par J.-L. Planche (1976-1977).