Par Jacques Droz
Né le 14 octobre 1812 à Cologne, mort le 28 juin 1849 dans un combat sur la Burg (Bade) ; membre de la Ligue des communistes.
Compagnon horloger, Joseph Moll commença son activité révolutionnaire en Suisse où il fit partie de la Jeune Allemagne. En 1936, il s’inscrivit à Paris à la Ligue des justes et, après la révolte des Saisons en 1839, il s’établit avec Karl Schapper à Londres où il donna un vif essor au Deutscher Arbeiterbildungsverein. S’étant rapproché d’Engels et converti aux idées de Marx, il joua un rôle considérable dans la transformation de la Ligue des justes en Ligue communiste, où il entra dans le Comité central. Arrivé à Paris dès les premiers jours de la révolution de 1848, il aida Marx et Engels à la rédaction des « dix-sept exigences » du Parti communiste allemand puis, à Cologne, à la fondation de l’Arbeiterverein où il contribua à faire triompher les idées de Marx et qui l’envoya siéger au Comité des associations démocratiques rhénanes. Menacé d’arrestation en septembre 1848, il retourna à Londres où il se préoccupa, aux côtés d’Eccarius et de Bauer, de la réorganisation pour l’avenir de la Ligue des communistes. Muni d’un faux passeport, il repartit pour l’Allemagne afin de reconstituer une société secrète révolutionnaire, mais il se heurta à nombre de militants des Arbeitervereine qui étaient favorables à une action de masses, mais à qui répugnaient les clauses de clandestinité ; aussi sa mission se termina-t-elle par un échec. Lorsqu’en mai 1849 se dessina l’insurrection badoise, il entra dans le corps des Bisontins qui portait secours aux insurgés. Il s’offrit comme volontaire pour des missions dangereuses et fut tué au cours d’un combat en Bade.
Par Jacques Droz
SOURCES : N. Beloussova, « Joseph Moll », in Marx und Engels and die ersten proletarischen Revolutionäre, Berlin-Est, 1965. — G. Becker, « Joseph Moll », in Männer der Revolution von 1848, II, Berlin-Est, 1987. — Lexikon, op. cit. — BLDG, op. cit.