DEBARD Jean, François

Par Jacques Girault

Né le 5 janvier 1909 à Montélimar (Drôme), mort le 11 août 1994 à Guilherand-Granges (Ardèche) ; instituteur ; résistant déporté, syndicaliste du SNI, militant culturel de la Drôme.

Fils d’un mécanicien-dentiste et d’une couturière, Jean Debard reçut les premiers sacrements religieux catholiques et fut, de 1920 à 1924, élève d’un établissement religieux tenu par les Assomptionnistes à Miribel-les-Echelles (Isère). Il entra à l’École normale d’instituteurs de Valence en 1926. Il enseigna à Loriol-sur-Drôme, puis à Saint-Martin-d’Août (Drôme) à partir de 1934, après son mariage, seulement civil, à Montélimar le 22 août 1933, avec Odette Croze, institutrice,

Secrétaire pédagogique du comité central des Groupes de Jeunes en octobre 1934, lesquels regroupaient des syndiqués à la Fédération de l’Enseignement, abonné à La Révolution prolétarienne, membre de la Ligue des droits de l’Homme à partir de 1934, il militait aussi au Syndicat national des instituteurs et fut auditeur à quelques congrès nationaux.

Gréviste le 30 novembre 1938, mobilisé comme officier en septembre 1939, il fut déplacé d’office avec son épouse à Saint-Julien-en-Vercors (Drôme), le 1er janvier 1941. Résistant, lieutenant des FFI, il participa à l’encadrement du maquis du Vercors, s’occupant notamment de la trésorerie ; il fut arrêté avec son épouse Odette, en juillet 1944, et tous deux furent déportés en Allemagne. Ils rentrèrent en France en mai 1945.

Jean Debard fut secrétaire de la section départementale du Syndicat national des instituteurs de 1945 à 1950. Lors de réunion du Conseil national du 27 décembre 1946, il intervint pour déplorer la disparition menaçante des cours complémentaires. Lors de réunion de cette instance, le 28 décembre 1947, évoquant la situation de l’éducation syndicale, il souligna que les responsables étaient ceux qui avaient laissé les communistes s’emparer des responsabilités. Lors du congrès national du SNI, le 23 mars 1948, il souhaita qu’un « un effort de compréhension » puisse, comme dans son département, « maintenir cette puissante organisation » qu’était la CGT. Il reprit la parole le lendemain pour présenter une motion pour le maintien de l’unité syndicale, soit dans la CGT soit dans la CGT-FO, s’exprimant au nom de quinze sections départementales dont les Bouches-du-Rhône et la Côte-d’Or, motion qui recueillit 544 voix sur 1379 mandats.

Franc-maçon selon les témoignages, il était dans le même temps membre du bureau de l’Union départementale CGT et du bureau de la Fédération des fonctionnaires.

Enseignant au collège technique de Valence jusqu’à sa retraite en 1964, co-fondateur du Ciné-club des Jeunes de Valence en 1946, Jean Debard le présida de 1954 à 1963. Co-fondateur et président de la Maison des Jeunes et de la Culture du Polygone (1961-1969), il présida la Fédération des œuvres laïques de la Drôme (1964-1967).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article21650, notice DEBARD Jean, François par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 10 août 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Presse syndicale. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 161447 (homologation FFI). — Bulletin des amis du Vercors. — Renseignements fournis par l’intéressé. — Sources orales. — Notes d’Alain Dalançon

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