Par Jacques Droz
Né le 2 juillet 1906 à Berlin, mort le 11 novembre 1969 à Berlin-Est ; militant et écrivain communiste.
Fils d’un maçon qui appartenait au parti socialiste, lui-même tourneur et fabricant de machines, Jan Petersen s’engagea tôt dans le KPD et appartint à l’Union des écrivains révolutionnaires tout en collaborant à Die Linkskurve. Après 1933, il tenta de poursuivre ses activités ; il appartint à un groupe de quatre-vingts écrivains qui se réunissaient à Berlin au café du Hallisches Tor et qui étaient en relation avec la revue Neue Deutsche Blätter paraissant à Prague, publiant, grâce aux rapports secrets envoyés par son amie Elfriede Brüning, de nombreux renseignements sur l’Allemagne résistante. Il dirigea également un journal, Stich und Hieb qui donnait la parole aux émigrés. En juin 1935, Petersen reçut l’ordre de comparaître à Paris au congrès international des écrivains où il siégea, masqué, aux côtés de Heinrich Mann. Il avait apporté à Paris le texte de son roman Unsere Strasse qui retraçait la vie des communistes dans le monde nazi et les procès dans lesquels ils furent impliqués, en soulignant les espoirs qu’ils pouvaient selon lui placer dans le soutien des masses. Son groupe de Résistance ayant été détruit, Petersen ne put regagner l’Allemagne, émigra en Suisse et, lorsque son extradition fut demandée, en Angleterre où il exerça à Londres la présidence du Freier deutscher Kuiturbund. Parti pour le Canada, il y fut emprisonné en 1940-1941. De retour en Allemagne démocratique, il y écrivit plusieurs romans sur la Résistance, dirigea la Volksbühne et fut l’objet de multiples distinctions.
Par Jacques Droz
ŒUVRE : Gestapo Trial, 1939. — Weg durch die Nacht. Erzählungen, 1944. — Unsere Strasse. Eine Chronik geschrieben im Herzen des faschistischen Deutschlands, 1933-1934,1947. — Und ringsum Schweigen, 1949.
SOURCES : Gisela Berglund, Deutsche Opposition gegen Hitler in Presse und Roman des Exils, Stockholm, 1972. — Durzak, op. cit. — Rœder et Strauss, op. cit.