Par Jacques Droz
Né le 12 août 1811 à Elberfeld, mort le 24 décembre 1874 à Richmond (Australie) ; poète socialiste, représentant du « socialisme vrai ».
Les contacts de Hermann Püttmann avec sa ville natale le conduisirent, dès ses premières œuvres littéraires qui portaient notamment sur l’école de peinture de Düsseldorf et sur Chatterton, vers une idéologie démocratique. Il en fut de même des poèmes qu’il publia sur la révolte des Tcherkesses, dont une partie fut éditée dans la Rheinische Zeitung (1842) et des ouvrages artistiques qu’il écrivit sur les trésors d’art de la région rhénane. Spécialiste des langues et de la mythologie des pays nordiques, il fut par ailleurs ouvert aux idées de Feuerbach. Chargé du feuilleton du journal Die Kölnische Zeitung, il y fit connaissance avec Moses Hess qui, en 1844, le convertit aux doctrines du « socialisme vrai » et de l’émancipation du prolétariat ; il essaya dès lors — ayant été congédié par le directeur du journal — d’introduire ces idées dans ses publications poétiques et dans les Rheinische Jahrbücher für gesellschaftliche Reform, publiés à Constance en 1846. Bien qu’il eût à cette époque des relations avec Engels et Marx, il ne semble pas avoir subi leur influence. Obligé en 1845 de s’enfuir en Suisse, il publia sous le titre de Prometheus des poèmes socialistes de ses amis politiques Weerth, Weitling, Freiligrath et Heine. Pendant la révolution, il reprit son activité politique en Rhénanie et lança de Barmen, fin 1849, un journal, Der Volksmann, qui tentait de maintenir l’enthousiasme révolutionnaire. En 1854, il émigra définitivement en Australie où il continua, sous forme poétique et en langue allemande, à répandre l’idéologie socialiste.
Par Jacques Droz
SOURCES : K. Buchheim, Die Stellung der Kölnischen Zeitung im vormärzlichen rheinischen Liberalismus, Leipzig, 1913. — BLDG, op. cit. — Lexikon, op. cit.