Par Jacques Droz
Né le 25 mai 1898 à Merzig (Sarre), mort le 14 janvier 1963 à New Delhi (Inde) ; écrivain communiste.
Fils d’un ébéniste, élevé dans un milieu sarrois catholique, ayant fait de solides études de philosophie, Gustav Regler avait participé aux événements révolutionnaires, à Berlin en 1918, à Munich en 1919. Entré au Parti communiste en 1928, il s’était fait une réputation littéraire dans l’Allemagne de Weimar par son roman Wasser, Brot und blaue Bohnen. En exil, il poursuivait sa carrière littéraire à Paris où il participa aux entreprises de Münzenberg, notamment à la publication du Livre brun sur l’incendie du Reichstag et où il milita contre le retour de la Sarre, son pays natal, à l’Allemagne. Il fut témoin, au cours d’un voyage en Union soviétique, des purges staliniennes contre Zinoviev et Kamenev. Mais ce n’est qu’après son odyssée en Espagne où il fut gravement blessé et dont il fit le récit dans son livre The great Crusade (1940), qu’il se sépara du communisme, sans pourtant renier son intervention pour la République espagnole. Revenu en France, il fut interné au camp du Vemet, mais put s’échapper et se rendit au Mexique où, entièrement isolé des milieux communistes, il poursuivit son œuvre d’essayiste et de poète. De retour en République fédérale, il y publia en 1958 Das Ohr des Malchus, son autobiographie.
Par Jacques Droz
ŒUVRE : Le Glaive et le fourreau..., 1960.
SOURCES : F.R. Benson, Schriftsteller in Waffen. Die Literatu rund der spanische Bürgerkrieg, Zurich, Fribourg/Br., 1968. — W. Kiessling, Exil in Lateinamerika, Leipzig, 1980. — A. Diwersy, Gustav Regler. Bilder und Dokumente, Sarrebruck, 1983. — Durzak, op. cit. — Rœder et Strauss, op. cit.