Par Jacques Droz
Né le 22 avril 1889 à Dresde, mort le 21 juillet 1979 à Berlin-Est ; écrivain communiste.
Après une brillante carrière militaire dans un régiment d’élite, Ludwig Renn donna sa démission d’officier en 1920 pour poursuivre des études de philologie et d’histoire de l’art à Göttingen et Munich et s’installer comme marchand de tableaux à Dresde. Sa conversion au marxisme date de 1927 et l’année suivante il entra au KPD, ainsi qu’au Roter Frontkämpferbund. De 1928 à 1932, il fut secrétaire du Bund proletarisch-revolutionärer Schriftsteller et collabora à Die Linkskurve et à Aufbruch, tout en faisant plusieurs voyages en URSS et en enseignant à l’Àrbeiterschule à Berlin. Arrêté une première fois en 1932, il fut condamné après l’incendie du Reichstag à deux ans et demi de prison ; après sa libération, il put s’enfuir en Suisse d’où il gagna l’Espagne et prit la direction du bataillon Thälmann, puis de la 11e Brigade ce dont il rendit compte dans Der Spanische Krieg. Le gouvernement républicain espagnol l’envoya ensuite faire des tournées de propagande aux États-Unis, au Canada et à Cuba. Interné en 1939 dans le Sud de la France, il put s’enfuir au Mexique où il dirigea le Comité Freies Deutschland. Revenu en 1947 en Allemagne de l’Est, il fut nommé professeur d’anthropologie à Dresde et dirigea la vie culturelle en Saxe, avant de venir siéger en 1952 à l’Académie des arts à Berlin. Son roman, Adel im Untergang (1944), est une biographie.
Par Jacques Droz
ŒUVRE : Gesammelte Werke in Einzelausgaben, 10 vol., 1970. — Anstösse in meinem Leben, 1980. — Krieg : mit einer Dokumentation, 1989.
SOURCES : Nora Baum (éd.), Ludwig Renn, Berlin-Est, 1964. — Annemarie Auer, Ludwig Renn, ein ungewöhnliches Leben : biographische Erzahlung, Berlin, 1969.