BOUGAULT Emile, Jean, Baptiste

Par Michel Thébault

Né le 7 juillet 1904 à Plumaugat (Côtes-du-Nord aujourd’hui Côtes-d’Armor), exécuté sommairement le 27 juillet 1944 à Dolus-le-Sec (Indre-et-Loire) ; garde forestier ; résistant ORA, maquis Césario.

Émile Bougault était le fils de Jean, Joseph, Mathurin Bougault (né le 3 mai 1863 à Plumaugat), cultivateur, et de Marie Joseph, Françoise Guichard (née à Plumaugat le 13 février 1872) ménagère. Ses parents s’étaient mariés le 25 avril 1893 à Plumaugat et Émile fut leur quatrième enfant après Théophile né en 1894, Anna en 1898 et Lucien né en 1902. En 1944, Émile Bougault marié avec Eulalie, Joséphine, Philomène, Marie Lebreton et père de plusieurs enfants dont un fils Jean Baptiste âgé de 10 ans, était domicilié sur la commune de Dolus-le-Sec (Indre-et-Loire). Exerçant la profession de garde forestier, il demeurait avec sa famille à la maison forestière de Juche-Grolle. Il s’engagea dans la Résistance rejoignant un maquis appartenant à la 32ème demi-brigade de la brigade Charles Martel de l’ORA, le maquis Cesario. Le 27 juillet 1944, la ville de Loches fut l’objet d’une importante opération des forces d’occupation. Agissant sur renseignements, des agents de la SIPO-SD de Tours, appuyés par un détachement armé et des miliciens, procédèrent à plus de 200 arrestations (dont les 35 gendarmes des brigades du secteur). Regroupés dans la cour de l’école des filles, ils firent l’objet d’interrogatoires. Le soir, 64 personnes furent conduites à la prison de Tours puis déportées. Le même jour 27 juillet à peu de distance de Loches sur la commune de Dolus-le-Sec, sans doute dans le même contexte (agissant sur renseignements), un détachement de soldats allemands et de miliciens se présenta à la maison forestière de Juche-Grolle vers 10 heures du matin. Une rencontre de liaison entre le maquis d’Abilly et les maquis d’Epernon et Cesario avait semble-t-il été prévue dans la forêt, près de la demeure du garde forestier. Émile Bougault coupait du bois dans la forêt à proximité avec son fils, il fut arrêté, sa maison fouillée, et il fut longuement interrogé et torturé. Dans l’après-midi deux maquisards du maquis d’Abilly Michel Conty et Émile Freslon furent arrêtés à leur arrivée à la maison forestière. Ils furent également interrogés et torturés. Les trois résistants furent ensuite exécutés sommairement. Un quatrième maquisard Marcel Fiot du groupe Césario, arrêté à proximité fut conduit à Tours (il sera exécuté à Saint-Symphorien, le 9 août avant le départ des troupes allemandes). Le corps d’Émile Bougault fut découvert le soir même dans la forêt par un agriculteur qui « déclara que Bougault avait le corps couvert de blessures (tête, poitrine, abdomen) et était allongé dans le bois à une vingtaine de mètres de sa maison, direction sud-ouest ».
Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué soldat FFI (4 mars 1958). Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Dolus-le-Sec et sur des stèles commémoratives à Dolus-le-Sec et Verneuil-sur-Indre (maquis Cesario).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article216587, notice BOUGAULT Emile, Jean, Baptiste par Michel Thébault, version mise en ligne le 6 juin 2019, dernière modification le 10 janvier 2022.

Par Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Côtes d’Armor (état civil en ligne) — Arch. Dép. Indre (état civil en ligne) — DVD AERI Indre-et-Loire — Section des Médaillés Militaires LOCHES-NOUATRE, Cérémonie à JUCHE-GROLLE le 27 juillet 2016 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

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