FANGHOUX Louis, Barthélémy

Né le 22 octobre 1907 à Lussat (Puy-de-Dôme), mort le 25 août 1981à Aigueperse (Puy-de-Dôme) ; employé SNCF ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans, déporté.

Fils de Michel Fanghoux, mort en 1924 des suites de la guerre 14-18, et de Marie, née Darot, décédée en 1942, Louis Fanghoux était employé SNCF, vraisemblablement membre du Parti communiste avant-guerre.
Il eut deux sœurs et un frère et s’est marié le 25 novembre 1930, Ennezat (Puy-de-Dôme), avec Germaine Marie Montagnon. Ils eurent un fils né en 1932. En 1930, il était employé chemin de fer à la société Paris Lyon Méditerranée (PLM), domicilié à Pont de Dore. Puis il vint s’installer à Gerzat, commune limitrophe à Clermont-Ferrand et proche des dépôts SNCF.
Sous l’Occupation, il rejoignit la Résistante et fut membre de la 1ére compagnie FTP du Puy-de-Dôme, Clermont-Ferrand.
Le 21 juin 1944 vers 6h il a été arrêté chez lui par un civil du SD et 6 soldats allemands. Il a ensuite été conduit au groupe scolaire de Gerzat puis à la prison du 92éme RI à Clermont-Ferrand avec 30 autres personnes arrêtées le même jour à Gerzat. Il a été interrogé mais pas brutalisé ce jour là. Le 23 juin, il a été conduit au 2 avenue de Royat et y a été interrogé par Vernière et Bresson qui lui ont dit qu’il était communiste et qu’il devait dénoncer les autres communistes de Gerzat. Ayant répondu négativement il fut suspendu à une barre puis frappé à coups de nerf de bœuf, de marteau, brûlé à la cigarette, électrisé, etc. jusqu’à ce qu’il perde connaissance. Il fut torturé par Vernière et Bresson. Il resta en cellule plusieurs semaines avec son camarade Charles Jarry, cheminot arrêté dans les mêmes conditions à Gerzat. Puis, ils furent envoyés à Compiègne le 19 juillet 1944 où ils séjournèrent cinq jours dans le camp avant d’être déportés au camp de Neuengamme (Allemagne) le 1er août 1944. Puis, il fut détaché au Kommando de Brême où il a travaillé dans un chantier de la marine de guerre allemande. Ce Kommando d’un millier d’hommes comprenait environ 450 Français.
Il a été ici maltraité, frappé par des Kapos allemands mais aussi un Français.
"Au bout de quelques jours, la situation est telle que nous sommes devenus de vrais cadavres vivants. Pâles, amaigris, nous ne nous reconnaissons plus. La fatigue est si grande qu’il nous est impossible de tenir une conversation. Pour dire quelques mots, il faut faire un véritable effort. Impossible de penser, de comprendre, de raisonner. " raconte-t-il a propos de son arrivée dans ce Kommando de Brême

Son arrestation est due à la dénonciation par les Miliciens de Gerzat. Dès 1942, il avait été dénoncé comme communiste par un dénommé Jean D., de Gerzat, arrêté et interné au camp d’Aigueperse après la Libération.
Il fut libéré le 3 mai 1945 et de retour à Clermont le 23 mai. Monsieur E. Gendre directeur honoraire de l’École de Gerzat a, peu après leur retour, recueilli, le témoignage de Mme Albisetti, de MM. Fanghoux, Vallet et Valton, ainsi que celui de M. Faure arrêté par erreur, puis relâché quelques jours après.
Après-Guerre, Louis Fanghoux fut représentant de la section des Déportés à Gerzat.
Il a été homologué FFI et Interné résistant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article216703, notice FANGHOUX Louis, Barthélémy, version mise en ligne le 9 juin 2019, dernière modification le 3 juillet 2020.

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 215689. Dossier de résistant de Louis Fanghoux (non consulté) .— SHD Vincennes, 19 P 63/51. Liste nominative des membres de la formation 1ère Compagnie, Clermont-Ferrand du département du Puy-de-Dôme, FTPF .—Arch. Dép. Du puy-de-Dôme, 908 W 21. enquêtes sur crimes de guerre. Déposition de Louis Fanghoux .— Gaston cellier, Histoire contemporaine de Gerzat, http://timbresavoir.fr/gerzat_g.cellier.doc.pdf .— Généanet.

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