Par Alain Prigent
Née en 1883, morte le 14 janvier 1961 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) ; syndicaliste CGT et militante communiste des Côtes-du-Nord [Côtes-d’Armor].
Épouse de Joseph Debord, mort au camp de Voves en 1943, dont Louis Guilloux* s’inspira pour le personnage de Calvez dans Le Jeu de patience, Victorine Debord milita au Secours rouge pendant la guerre d’Espagne et adhéra à la cellule du PCF de Robien qui porte depuis le nom de son mari. Veuve de cheminot héros de la Résistance, elle fut à ce titre une adhérente active du syndicat des retraités des cheminots CGT dirigé par François Bernard et Adrien Rouxel dans les années 1950. Elle milita dans les organisations de masse proches du PCF comme les Vieux travailleurs animé par Dupuy, Morvan et Petit.
Décédée le 14 janvier 1961, Victorine Debord fut inhumée civilement. Le marbre de la tombe des Debord au cimetière de l’Ouest à Saint-Brieuc porte toujours la faucille et le marteau.
Par Alain Prigent
SOURCES : Arch. Dép. Côtes d’Armor, 1043W31 à 34, activité du PCF (1940-1944). — Notice DBMOMS de Joseph Debord. —Une semaine dans les Côtes-du-Nord, supplément de l’Humanité-Dimanche, n° 647, 22 janvier 1961. — Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000. — Alain Prigent, La SPAC contre le PCF clandestin, Les Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n°6/7, 144 p.