SCHWENNIGER Franz

Par Jacques Droz

Né le 26 février 1822 à Essen, date de mort inconnue ; membre militant de la Fraternité ouvrière.

Fils d’un maçon qui mourut lorsqu’il avait cinq ans, Franz Schwenniger dont on ignore la formation professionnelle, s’établit comme géomètre à Hamm, qui était dans les années quarante le centre d’une vie socialiste intense et où il connut Weydemeyer, géomètre lui aussi, qui l’initia à la lecture de Westfälische Dampfboot. Ce fut l’Artbeiterverein de cette ville qui l’envoya en août 1848 au congrès des ouvriers qui se tenait à Berlin, dont il fut désigné avec Bisky, proche collaborateur de Born, comme sténographe. Il entra rapidement dans le Comité central de l’Arbeiterverbrüderung (Fraternité ouvrière) et dans le Club socialiste qu’avait fondé, à Leipzig également, Ottokar Weller. Il avait déjà participé à des nombreux congrès locaux de la Fraternité quand, après l’échec de la révolution et le départ de Born, il dut lui même quitter Leipzig en juin 1849 et se replier sur Essen, d’où il continua à correspondre avec les sections et à diriger le journal Die Verbrüderung où il développa ses thèses sur les « caisses associatives » (Assoziationskassen) qui devaient combattre la toute-puissance du capital. Il put grâce à un laisser-passer, organiser à Leipzig le congrès général de l’Arbeiterverbrüderung en février 1850 où il fut élu à la présidence de l’association, assisté par Andreas Reuss et Karl Gangloff. Mais la police saxonne réussit, après un long procès criminel, à lui interdire l’accès de Leipzig, sans que pourtant ne lui soit prohibée la collaboration à la Verbrüderung, ni à la revue que Gangloff lui fit succéder, Prometheus. Il fut convoqué comme témoin au procès de Cologne contre la Ligue communiste, à laquelle il appartenait, mais aucune accusation ne fut retenue contre lui.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article216900, notice SCHWENNIGER Franz par Jacques Droz, version mise en ligne le 23 juin 2020, dernière modification le 26 mai 2020.

Par Jacques Droz

SOURCES : Frolinde Balser, Social-Demokratie 1848/49-1863. Die erste deutsche Arbeiterorganisation « Allgemeine deutsche Arbeiterverbrüderung » nach der Revolution, 2 vol., 2e éd., Stutt­gart, 1965. — H. Schlechte, Die Allgemeine deutsche Arbeiterverbrüderung, 1848-1850, Weimar, 1979.

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