Né le 17 septembre 1927 à Gercy (Aisne), mort le 27 décembre 2007 ; universitaire angliciste ; communiste ; dirigeant du Snesup.
Élève au lycée de Saint-Quentin, Jacques Debouzy fut marqué par son professeur de philosophie, Jean-Toussaint Desanti. Il entra à l’École normale supérieure de Saint-Cloud en 1949 puis fut « caïman » dans la même école.
Après sa thèse de doctorat sur « La métamorphose romanesque en Angleterre » au XVIIIe siècle, il publia de nombreuses traductions : La Théorie des arts en Italie, d’Anthony Blunt (Julliard, 1962), Éclipse de la raison, de Max Horkheimer (Payot, 1974), ou encore Androclès et le lion, de Bernard Shaw (L’Arche, 1982).
Cette disponibilité nourrit son engagement de syndicaliste enseignant et de militant politique : figure dirigeante du Snesup jusqu’à la fin des années 1960, il fut longtemps membre du Parti communiste, tout en entretenant avec lui des relations souvent conflictuelles. L’écrivain Olivier Todd, son ami, résume les choses ainsi : « Jacques considérait qu’il était très difficile d’être communiste, et qu’il était encore plus difficile de ne pas l’être. »
SOURCE : Le Monde, 13 janvier 2008.