PERCYKOW ou PERCIKOW Henri. Pseudonyme : Richard.

Par José Gotovitch

Anvers (Antwerpen, pr. et arr. Anvers), 1er février 1911 – mort vraisemblablement aux États-Unis. Ouvrier maroquinier, militant syndical, dirigeant des Jeunesses communistes de Belgique, délégué au 13ème Plénum de l’Internationale communiste des jeunes (ICJ), volontaire des Brigades internationales en Espagne.

Henri Percykow, d’origine juive polonaise, s’établit avec sa famille à Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale) en 1922. Il devient belge par option en 1927. Il achève l’école moyenne et devient ouvrier maroquinier.

Henri Percykow adhère à la Jeunesse communiste belge (JCB) en juin 1931 en même temps qu’au Syndicat (socialiste) des cuirs et peaux. Il y anime très vite la section jeune de l’Opposition syndicale révolutionnaire tandis qu’il devient secrétaire de la Fédération bruxelloise de la JC. Son adresse, rue Georges Moreau à Anderlecht, sert à la correspondance avec Moscou. En ces temps où le PCB est à son niveau d’étiage, ce jeune dirigeant apparemment fort dynamique participe assez fréquemment dès la fin 1932 aux réunions du Bureau politique du PCB.

Henri Percykow est actif dans le mouvement jeune antifasciste-antiguerre (Pleyel) . Il est désigné par le Bureau politique pour participer au Plénum de l’ICJ en décembre 1933. Il est alors chômeur. Sous le nom de Richard, il y présente un long rapport très critique sur l’état de la JC en Belgique et se fait très agressivement interpeller par Krasnov. Les délégués de l’ICJ en Belgique lors de la grève des mineurs de l’été 1932 l’ont fortement mis en cause et exigé la réorganisation de la fédération bruxelloise qu’il dirige.
Percykow demeure quelques semaines en URSS. À son retour en Belgique, il figure jusqu’en juin 1934 au Comité central de la JC et est présent au Bureau politique. Poursuivi par la Justice pour avoir repris l’appel de Liebknecht aux jeunes soldats de bien apprendre le métier des armes pour les retourner contre leur bourgeoisie, sa cause fait l’objet d’une campagne appuyée qui ne lui évite pas sa condamnation en appel, en octobre 1933, à trois mois de prison. Sa cause est jointe dans la campagne de la JC à celle de Walter Dauge, dirigeant de la JGS, également poursuivi. Mais à sa sortie de prison, en septembre 1934, Percykow est exclu de la JC « pour avoir refusé de reprendre sa place dans la lutte, en montrant ainsi sa capitulation dans la lutte contre la bourgeoisie ». On retrouve cependant son nom comme responsable de presse de la JC de Bruxelles en mai 1936.

Henri Percykow s’engage ensuite dans les Brigades internationales. La date de son départ n’est pas connue, mais sa présence est attestée ainsi que la date de son retour, alors qu’il est blessé, le 20 juillet 1937. Il disparaît alors des sources accessibles. Il est rayé d’office en mars 1940 de l’État civil de la commune d’Anderlecht où il a toujours résidé. Selon un témoignage, il serait parti aux États Unis.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article217059, notice PERCYKOW ou PERCIKOW Henri. Pseudonyme : Richard. par José Gotovitch, version mise en ligne le 16 juin 2019, dernière modification le 28 décembre 2019.

Par José Gotovitch

SOURCES : RGASPI, 495-193 455, 495-193-121, 533 8 249, 545 2 290 – Administration communale d’Anderlecht – Interview de Marinette Weiler-Laurent – Le Drapeau rouge,16 septembre 1934.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable