JARMUSEK Léon

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 20 mars 1924 à Lwowek (Pologne), exécuté sommairement le 4 septembre 1944 à Laives (Saône-et-Loire) ; apprenti tuilier ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Léon Jarmuzek était le fils de Jean, mineur à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) et de Maria qui s’occupait de ses cinq enfants. Léon était le quatrième et le deuxième des garçons, les trois autres étant des filles.
La famille émigra en 1930 pour venir s’installer en France, à Montceau-les-Mines. Léon Jarmusek s’adapta très vite à sa nouvelle patrie dont il maîtrisa rapidement la langue. Il obtint son certificat d’études et poursuivit celles-ci dans une école supérieure mais comme sa famille n’était pas très riche et que la guerre commençait, il dut les arrêter. Au début de l’année il fut réquisitionné pour le STO mais il décida de s’y soustraire et s’enfuit de Montceau le jour où la milice française venait le chercher pour l’emmener de force. IL se réfugia à Genouilly en zone libre où il trouva un emploi d’apprenti tuilier chez Margot.
En juillet il rejoignit la Résistance à la compagnie Bretagne dans le maquis FFI de Saint-Gengoux-le-National. Il participa à la réception des parachutages à Santagny, Saint-Maurice-des-Champs etc. et à plusieurs engagements avec l’ennemi et sabotages.
Il combattit à Le Martrat le 2 juin 1944, à Cluny le 11 août, aux Coulons le 16 août et à Saint-Julien le 25 août. Le 4 septembre fut sa dernière bataille. Une action combinée des FFI et des SAS fut décidée la veille. Au matin les SAS attaquèrent dans la rue principale de Sennecey et les hommes du maquis de Saint-Gengoux lancèrent plusieurs assauts sur la colline de Laives mais furent repoussés par des forces supérieures et dotées d’armes lourdes. Après une embuscade sur la RN 6 à Sennecey-le-Grand, Léon décida de se replier sur le village de Nanton par la route de Laives. Il fut touché par une balle et gravement blessé au rein. Il dut stopper sa course et fut capturé par les Allemands. Il dut être battu et torturé avant d’être achevé d’une balle dans la tête à l’entrée du chemin des Perrières, à Laives. Ses camarades vinrent récupérer son corps qui fut transporté dans l’église de Laives (Saône-et-Loire)
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le mémorial dit "Mur de la Résistance", à Sennecey-le-Grand, sur la plaque commémorative et le monument aux morts, à Genouilly et sur le monument, à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire).

Voir monographie Sennecey-le-Grand bataille du 4 septembre 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article217080, notice JARMUSEK Léon par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 16 juin 2019, dernière modification le 24 octobre 2021.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Site "Résistance polonaise en Saône-et-Loire", Léon Jarmusek, mon grand-oncle, par Élodie Jarmusek. — Mémorial Genweb.

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