UHRIG Robert

Par Jacques Droz

Né le 8 mai 1903 à Leipzig, assassiné le 21 août 1944 à Brandebourg ; communiste, résistant au nazisme.

Employé dans la fabrique de machines-outils Osram à Berlin-Moabit, chargé de la confection de postes de radio, inscrit à la cellule du Parti communiste, Robert Uhrig, qui avait déjà purgé plusieurs peines de prison, fut arrêté en juin 1934 et condamné à un an et neuf mois de forteresse. Libéré, il devint l’un des chefs de la résistance au nazisme à Berlin, s’efforçant d’atteindre les ennemis du régime de toute nuance politique ou sociale ; le groupe « Robby » put ainsi tenir des réunions groupant jusqu’à soixante-dix personnes dans les forêts autour de Berlin et se trou­va renforcé, à partir des débuts de la guerre, de l’aide que lui apportèrent d’une part le groupe national-bolchevique autour de Beppo Römer, d’autre part les ouvriers des usines d’armement qu’avait réuni Walter Budeus. Uhrig, qui avait considéra­blement étendu son champ d’action en Allemagne et même en Autriche, mit sur pied un service d’information qui, par des tracts et des journaux, poussait au sabo­tage de l’effort de guerre nazi ; il est possible même qu’il eût envisagé l’assassinat de Hitler. Il fut arrêté par la Gestapo en février 1942, transporté dans plusieurs camps de concentration, jugé en juin 1944 parle Volkstribunal et exécuté avec Romer et Budeus trois mois plus tard.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article217128, notice UHRIG Robert par Jacques Droz, version mise en ligne le 23 juin 2020, dernière modification le 9 juin 2020.

Par Jacques Droz

SOURCES : Luise Kraushaar, Berliner Kommunisten im Kampf gegen den Faschismus 1936-1942. Robert Uhrig und Genossen, Berlin-Est, 1981. — Duhnke, KPD, op. cit. — Lexikon, op. cit.

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