Par Jacques Droz
Né le 21 mars 1851 à Berlin, mort en 1922 à Bad Wildungen (Hesse) ; organisateur de la presse social-démocrate.
Fils naturel d’une actrice berlinoise et peut-être de l’empereur Guillaume I, Louis Viereck devint, après des études de droit, référendaire à la cour d’appel de Berlin, mais une action disciplinaire pour des motifs politiques l’obligea à quitter le service de l’État. Devenu journaliste, il fut expulsé de Berlin en 1879 pour avoir voulu créer un journal progressiste. Établi à Leipzig où il dirigea les presses du parti, il fut envoyé en 1880 aux États-Unis avec Fritzsche pour recueillir des fonds à son profit. Établi à Munich depuis 1881, il parvint à créer une presse destinée aux ouvriers qui, outre la Süddeutsche Post, dépassa largement les frontières de la Bavière sous une forme modérée et humoristique et qui, comme la revue Das Recht auf Arbeit (Le droit au travail), développa des idées favorables au socialisme d’État. De 1884 à 1887, il siégea au Reichstag. Brouillé avec le parti, il se contenta à partir de 1888 de publier des journaux de médecine, d’hygiène et de thérapeutique naturelle. En 1896, il émigra pour les États-Unis. Il rentra en 1910 en Allemagne pour devenir le correspondant berlinois de la revue Rundschau zweier Welten (Revue des deux mondes), dont son fils assurait la direction.
Par Jacques Droz
SOURCES : C. Harrer, Die Geschichte der Münchener Tagespresse 1870-1890, Wurzbourg, 1940. — U. Hess, Louis Viereck und seine Blätter für Arbeiter 1882-1889, Dortmund, 1961. — K. Koszyk, Geschichte der deutschen Presse, II. Deutsche Presse im 19. Jahrhundert, Berlin, 1966. — Waltraud Sperlich, Journalist mit Mandat Sozialdemokratische Reichstagsabgeordnete und ihre Arbeit in der Parteipresse 1867 bis 1918, Düsseldorf, 1983.