Par Jacques Droz
Né le 16 octobre 1857 à Breslau, mort le 3 mai 1920 à Berlin ; parlementaire social-démocrate.
Issu d’une famille de commerçants israélites, Emmanuel Wurm étudia la chimie, puis géra des magasins d’alimentation en Allemagne et en Russie. Rallié au SPD, il géra une coopérative d’achat en Saxe, puis s’établit à Berlin où il fut membre du Reichstag, de 1890 à 1906. De 1912 à 1919, il enseigna sur les questions communales à l’École du parti et écrivit de nombreux ouvrages sur les problèmes de sciences naturelles et d’hygiène. Il publia un Volkslexikon en quatre volumes (1894-1897) et collabora à Die Neue Zeit. Ami de Kautsky, il passait pour un « centriste » influent : en 1913, lors du congrès d’Iéna, il prit position pour le vote des crédits militaires afin que les impôts directs ne fussent pas remplacés par des impôts indirects, défavorables à la classe ouvrière. Pourtant, en décembre 1915, il refusa de voter les crédits pour la continuation de la guerre, adhérant à l’Arbeitsgemeinschaft et à l’USPD. Spécialiste des questions d’alimentation, il fut nommé ministre du Ravitaillement de novembre 1918 à février 1919. Il fit partie de l’Assemblée nationale comme membre de l’USPD.
Sa femme, Mathilde Wurm (1874-1934) fut conseiller municipal de Berlin et dirigea l’organe féminin de l’USPD Die Kämpferin, puis Die Gleichheit. Obligée d’émigrer à Londres en 1933, elle se donna la mort.
Par Jacques Droz
ŒUVRE : Die Volksernährung, wie sie ist und wie sie sein soll, 1888. — Gesundheitsschutz in Staat, Gemeinde und Familie, 1901. — Alkoholfrage und Sozialdemokratie, 1908. — Die Finanzgeschichte des deutschen Reiches, 1910. — Die Teuerung, ihre Ursachen und Bekämpfung, 1915. — Die Übergangswirtschaft und die Arbeiter, 1918.
SOURCES : Osterroth, op. cit. — Lexikon, op. cit.