AGNIEL PIerre

Par Jean-Marie Guillon

Né le 26 février 1928 à Uzès (Gard), abattu le 24 juillet 1944 à Saint-Jean-Valeriscle (Gard) ; lycéen ; résistant.

Le jeune Pierre Agniel, venu de Nice (Alpes-Maritimes), résidait chez des parents à Saint-Jean-Valeriscle. Il rejoignit la Résistance.
Il fut tué le 24 juillet 1944 lors d’une opération de représailles menée par le détachement de la 8e compagnie Brandebourg qui stationnait à Alès (Gard). Ce détachement était dirigé par François Carbone et était composé principalement de Marseillais, d’où le nom de "bande des Marseillais" (ou "bande à Carbone") qui lui était donné).
C’est à la suite de la mort d’un lieutenant allemand sur la route de Saint-Ambroix (Gard), à La Vivaraise, que l’expédition fut organisée. À peine arrivé dans le village, le détachement tira des coups de feu, pilla le magasin d’un commerçant soupçonné d’être parti au maquis et demanda des renseignements aux deux hommes qui se trouvaient dans la maison Agniel. Ayant fourni une fausse information, ces hommes s’enfuirent par l’arrière de la maison, suivis par Pierre Agniel. Repéré, celui-ci fut abattu au sommet du crassier par un tir de fusil-mitrailleur.
Aimé Vielzeuf, qui attribue à tort ce meurtre aux "hommes de Darnand", rapporte que les funérailles "émouvantes" qui furent organisées le lendemain, sécurisées par une quarantaine de maquisards qui s’étaient disposés autour du village.
La médaille de la Résistance lui fut décernée à titre posthume par décret en date du 29 novembre 1946.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article217442, notice AGNIEL PIerre par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 23 juin 2019, dernière modification le 16 décembre 2021.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : Arch. justice militaire, jugement n°654/8464, 12 décembre 1952, François Carbone. ⎯ Arch. dép. Gard 3 U 7 451, dossier Jean Danflou. ⎯ Aimé Vielzeuf, On les appelait ’’ les Bandits’’, Uzès, 1967, p. 281-282. — Mémoire des Hommes.

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