Par Jean-Pierre Besse
Né le 4 octobre 1908 à Montataire (Oise), mort en mars 1995 à Senlis (Oise) ; ouvrier ; militant communiste et résistant dans l’Oise, responsable départemental de l’OS en 1942.
Fils d’un ouvrier métallurgiste et issu d’une famille nombreuse, Georges Decock travailla dans les diverses entreprises métallurgiques du bassin creillois.
Domicilié à Nogent-sur-Oise (Oise), Georges Decock fut l’un des premiers responsables des groupes armés constitués par le Parti communiste d’où devaient sortir les FTP.
Selon certaines sources, il devint responsable départemental de l’Organisation spéciale en 1942 quand Marcel Deneux* fut appelé à des responsabilités sur plusieurs départements.
Condamné par contumace le 21 mai 1942 à vingt ans de travaux forcés par la Section spéciale de la cour d’appel d’Amiens, Georges Decock réalisa dans la nuit du 21 au 22 juin 1942 le sabotage de l’usine Desnoyers de Laigneville (Oise) en faisant sauter deux moteurs. Arrêté le 30 juin suivant, il réussit à s’échapper de la prison de Beauvais (Oise) où il était détenu. En représailles, son épouse, née Marie Charlotte Dauriat, fut une première fois arrêtée puis relaxée avant d’être à nouveau arrêtée en septembre et déportée dans les camps d’extermination où elle décéda en 1945.
Georges Decock poursuivit la Résistance au sein des FTP de Charente, participant aux différentes actions qui se déroulèrent dans la région de Confolens (Charente) jusqu’en novembre 1944.
Revenu dans l’Oise, Georges Decock milita dans les organisations d’anciens résistants.
Par Jean-Pierre Besse
SOURCES : Arch. Dép. Oise, 33 W 8 251, 33 W 8256, 1 232 W 260, 72 W 100. — Jean Pierre Besse, L’Oise, septembre 1940-septembre 1944, Creil, 1994.