DUÉGOU Jean, Joseph, Léon

Par Daniel Grason

Né le 9 juillet 1912 à Nanterre (Seine, Hauts-de-Seine), mort le 10 juin 1945 à Paris (XVIIIe arr.) ; militant communiste ; résistant ; déporté à Mauthausen (Autriche), puis à Gusen (Allemagne).

Fils de Jean, vingt-sept ans, couvreur et de Catherine, Françoise née Follezou, vingt-huit ans, ménagère Jean Duégou naquit au 75 avenue de la République. Son père Jean, soldat au 61e bataillon de chasseurs à pied fut mortellement touché le 16 mars 1916 à Verdun dans la Meuse. Par décision du Tribunal civil de la Seine Jean Duégou a été adopté par la Nation le 22 août 1919.
Jean Duégou épousa le 17 juin 1939 Georgette, Pauline Bourgeois en mairie de Bois-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine). Le couple habita 92, rue de la Renaissance à Bois-Colombes. Militant communiste, il servait en 1941 d’intermédiaire pour le transport des tracts édités par le parti communiste clandestin à Bois-Colombes. Jean Duégou a été arrêté le 21 février 1941. 341 Lors de l’instruction, il reconnaissait avoir servi d’intermédiaire et avoir remis des tracts. Inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939 qui interdisait l’activité communiste.
Incarcéré à la prison de la Santé, le 16 octobre 1941, il informait le Procureur général qu’il avait choisi Maître Lapompe-Pouronne pour le défendre. Jean Duégou comparut en compagnie de dix-neuf autres inculpés devant la Section spéciale le 21 octobre 1941, il a été condamné à deux ans de prison et cent francs d’amende.
Les quotidiens collaborationnistes Le Petit Parisien et Le Matin du 22 octobre 1941 annoncèrent les sentences. Le Matin titra « 20 communistes condamnés par la section spéciale de la cour de Paris ».
Le 16 avril 1943 il était dans le convoi de 994 prisonniers qui partit de à destination de Mauthausen (Autriche). Il a été envoyé le 10 mai 1943 à Gusen (Allemagne). La moitié des déportés de ce convoi moururent.
Son épouse Georgette Duégou, témoigna en 1945 devant la commission d’épuration de la police. Elle déclara : « À l’expiration de sa peine, il a été dirigé sur Compiègne ». Jean Duégou matricule 27017 a été rapatrié très affaibli par les épreuves de la déportation, il mourut peu après le 10 juin 1945 à l’hôpital Bichat à Paris XVIIIe arrondissement. Jean Duégou a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article217491, notice DUÉGOU Jean, Joseph, Léon par Daniel Grason, version mise en ligne le 24 juin 2019, dernière modification le 24 juin 2019.

Par Daniel Grason

SOURCES : AN Z-4-11 dossier 111. – Arch. PPo. BA 1928, BA 2057, KB 11. – Le Petit Parisien et Le Matin du 22 octobre 1941. – Bureau Résistance GR 16 B 197300. – FMD Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – FMD base des Hauts-de-Seine. – Site Mémoire des Hommes, fiche Jean Duégou (père). – État civil numérisé des Hauts-de-Seine E_NUM_NAN_N1913 acte n° 283.

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