JOFFÉ Roger alias Roger dans la résistance

Par Eric Panthou

Né le 3 juillet 1921 à Paris (XIIe arr.), exécuté sommairement le 13 août 1944 au lieu dit Fondary, commune de Sainte-Florine (Haute-Loire) ; étudiant puis mineur ; réfractaire ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils naturel de Léa Koul, couturière, née en Russie, Roger Joffé fut reconnu par Isaac Joffé, ébéniste. Au moment de la 2ème guerre mondiale, il était domicilié 49 rue de Reuilly à Paris (XIIe arr.) adresse de sa mère, madame veuve Roubin. Bachelier, étudiant en médecine, il était réfractaire et recherché ainsi que sa famille. Il quitta Paris pour rejoindre le Puy-de-Dôme où il travaillait comme ouvrier mineur à Brassac-les-Mines.
Résistant depuis 1942 (d’après sa mère) effectivement en mai 1944, (30 mai d’après le capitaine Cobra) chef de trentaine de la 34e compagnie de l’État major, 7e zone militaire avec le grade de sous-lieutenant. Il commandait le groupe de ravitaillement et son pseudonyme était Roger.
Blessé à la jambe à Mégecoste commune de Sainte-Florine (Haute-Loire), le 4 juin 1944, il était en convalescence à Brassac. Le 12 août 1944, la sous-préfecture Brioude (Haute-Loire), à proximité du bassin minier de Brassac et Saint-Florine, fut occupée par les FFI. La garnison allemande de Saint-Flour semblait bloquée. Une colonne partit à son secours mais fut accrochée à Arvant (Haute-Loire). A l’occasion de ces combats, les Allemands blessèrent et achevèrent plusieurs résistants. Vers Fondary, Roger Joffé, chef de la section de Sainte-Florine, venu aux renseignements, fut blessé puis achevé.

Il a été reconnu "Mort pour la France", et homologué au grade d’ aspirant FFI par décret du 12 février 1947, avec prise de rang le 30 mai1944 (Journal officiel du 20 février 1947) ; sa mère, Madame Roubin, contesta ce grade inférieur à celui de lieutenant (en fait sous-lieutenant) qu’il avait eu précédemment dans la Résistance.
Roger Joffé a été homologué Interné de la résistance (DIR) par décision du 12 juillet 1955.
Une plaque en sa mémoire fut érigée à Sainte-Florine, inaugurée le 19 août 1945 et une rue Roger-Joffé existe à Sainte-Florine.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article217519, notice JOFFÉ Roger alias Roger dans la résistance par Eric Panthou, version mise en ligne le 24 juin 2019, dernière modification le 29 décembre 2021.

Par Eric Panthou

SOURCES : SHD Vincennes, GR 19 P 43/4 : état nominatif des cadres ayant appartenu à l’état-major zone 7 des MUR de la Haute-Loire. — Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945 .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 56 : crimes de guerre à Sainte-Florine .— AVCC Caen, AC 21 P 58738 et AC 21 P 576906. Dossiers Roger Joffé (nc) .— SHD Vincennes, GR 16 P 310067. Dossier résistant de Roger Joffé (notes Annie Pennetier) .— Ferdinand Boyer, Témoins de pierre du sang versé, Le Puy, éditions de la Société académique, 1983, p. 193 et 225 .— Mémorialgenweb .— État civil Paris.

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