LANOË Gilles, Alphonse

Par Eric Panthou, Annie Pennetier

Né le 5 septembre 1924 à Saint-Martin, aujourd’hui Saint-Martin-Sur-Oust (Morbihan), exécuté sommairement par fusillade le 3 juillet 1944 à Royat (Puy-de-Dôme) ; chauffeur ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Gilles Lanoë est le fils de Alphonse Julien Marie, cordonnier et de Anne Marie Chedalleux, née le 15 avril 1895 à Saint-Martin-sur-Oust, sans profession. Il était titulaire du certificat d’études et travaillait comme chauffeur chez Mr Guidou à Malestroit (Morbihan).
Certainement réfractaire au STO, il rejoignit le Cantal.
Membre des FFI, il fut fusillé par les Allemands à Royat le 3 juillet 1944, vraisemblablement à l’annexe du SD. Aucun acte de décès n’a été dressé à cette occasion.

Il a été reconnu "Mort pour la France", homologué FFI.
Son nom n’apparaît sur aucun monument commémoratif ni dans les dossiers de crimes de guerre pour le Puy-de-Dôme.

S’agit-il du Lanoë évoqué dans le Mémorial du réduit de la Truyère ? Un Lanoë, souffrant de rhumatismes articulaires aigus, étaient aux côtés d’autres blessés par balles à la Bastide, commune de Fridefont (Cantal) dans une infirmerie de fortune cachée dans les bois. Il resta deux jours seul avec son camarade Jean Fanguin, après que les autres blessés aient pu partir la nuit du 21 juin. Croyant apercevoir un paysan au loin, il cria en sa direction. Il s’agissait en réalité d’une patrouille allemande. Arrêté le 23 juin au maquis Chaudes-Aigoual, il a été emmené à Clermont-Ferrand

Il a été porté disparu.

La lettre de son frère Alphonse domicilié à Zurich (Suisse) écrite le 11 juin 1974 aux autorités militaires françaises et conservée dans son dossier du Service historique de la Défense (Vincennes) indique : « Après trente années d’incertitude sur la fin tragique de mon frère, Gilles Lanoë j’ai enfin pu rencontrer son camarade de prison. Tous les deux faits prisonniers ensemble alors qu’ils étaient abandonnés dans un forêt depuis trois jours, furent conduits à Saint-Flour puis à Clermont-Ferrand où ils furent torturés et où mon frère fut achevé fin juin 1944 et jamais identifié. Son camarade de captivité Mr. Jean Fanguin de Neuvéglise dans le Cantal a été déporté à Dachau. Il a écrit le récit de la vie effroyable qu’ils ont endurée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article217609, notice LANOË Gilles, Alphonse par Eric Panthou, Annie Pennetier, version mise en ligne le 26 juin 2019, dernière modification le 28 juin 2022.

Par Eric Panthou, Annie Pennetier

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 336856. Dossier Gilles Lanoë .— AVCC Caen, AC 21 P 66589. Dossier Gilles Lanoë (nc) .— Jean Fanguin, Du Mont Mouchet à Dachau, Aurillac : Éditions du Centre, 1975, 191 p. — Jean Favier, Mémorial du réduit de la Truyère, Aurillac, Union des ACVG - CVR du Cantal, Musée de la Résistance d’Anterrieux, 2008. — État civil Saint-Martin-Sur-Oust. — Généanet.

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