BAUDE André

Par François Fairon

Né le 5 septembre 1912 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), mort le 6 août 1975 à Boulogne-sur-Mer ; volontaire en Espagne républicaine.

André Baude naquit à Boulogne-sur-Mer. Comme son père Raoul Émile Baude, il exerça le métier de plâtrier-staffeur. Marié et père d’une fille en 1932, il alterna de longues périodes chômées à de courts emplois. D’octobre 1933 à octobre 1934, il accomplit son service militaire au 110e régiment d’infanterie à Gravelines.
Les premiers départs de volontaires boulonnais pour l’Espagne furent enregistrés le 29 décembre 1936.Auguste Defrance, le responsable de la section locale du parti communiste de Boulogne, joua un rôle actif dans leur recrutement.
Le 28 août 1937, André Baude arriva au centre de regroupement de Figueras (Catalogne), via Espolla, en compagnie de cinq autres Boulonnais : Alexandre Blondeau, Jules Capy et Pierre Capy, Lucien Codrons et Eugène Lefebvre. Ils firent partie d’un groupe de quarante-deux volontaires français et étrangers qui venaient de franchir clandestinement la frontière pour s’engager dans les Brigades internationales. Le nom d’André Baude figure sur la cartothèque des volontaires français datée du 3 mai 1938, sous le n° 240, accompagné des mentions « sdo » (soldat) et « BAO ». S’il ne fait de doute qu’il intégra la 14e brigade internationale – « La Marseillaise » -, aucun document n’a cependant été retrouvé à ce jour sur son parcours de brigadiste en Espagne. Le 12 novembre 1938, André Baude quitta l’Espagne, en compagnie de Joseph Barbet et Émile Bigot, deux Boulonnais, ainsi que plusieurs autres volontaires qui choisirent Boulogne pour destination. Le même jour, 1 527 combattants volontaires français regagnèrent l’Hexagone par un train spécial.
Le 27 août 1939, André Baude reçut son affectation au 51e Bataillon de mitrailleurs motorisés (BMM).
Dans la nuit du 4 au 5 septembre 1942, dans le cadre de la politique des « otages » menée par l’Occupant, la Feldgendarmerie procéda à l’arrestation d’André à son domicile. Il lui était reproché son engagement dans les Brigades internationales, ses sympathies pour le parti communiste et son implication syndicale. Conduit à la maison d’arrêt de Boulogne, où il resta une journée, il fut transféré à Lille à la caserne Négrier, et, trois jours plus tard, à la Citadelle de Huy en Belgique, où il arriva le 10 septembre en compagnie de son père Raoul Émile. Le 12 décembre, le lendemain de son père, il fut libéré. Le 21 décembre, il se voit signifié une mesure d’éloignement de la côte. Il s’établit à Lumbres (Pas-de-Calais) jusqu’à la Libération. 
Le 11 juillet 1955, André Baude déposa un dossier de demande d’attribution du titre d’Interné politique. Le 23 février 1956, une carte d’interné politique lui est délivrée.
André Baude décèda le 6 août 1975 à Boulogne-sur-Mer. Le 11 mars 1976, le Secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants lui attribue le titre de Déporté politique. La carte est délivrée à sa conjointe Paulette Baude, épousée en troisièmes noces.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article217678, notice BAUDE André par François Fairon, version mise en ligne le 16 juillet 2019, dernière modification le 25 février 2020.

Par François Fairon

SOURCE : Notes de François Fairon.

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