SANDOULY Robert

Par Eric Panthou

Né en 1935 ou 1936 ; manoeuvre ; secrétaire de l’Union départementale CGT du Puy-de-Dôme de 1960 à 1963, suspendu en 1963 ; membre du Parti communiste (PCF), élu au bureau fédéral du PCF du Puy-de-Dôme en 1961, exclu en 1963.

Robert Sandouly adhéra en novembre 1956 au Parti communiste dans le Puy-de-Dôme. Il travailla dans la métallurgie puis dans le bâtiment et fut licencié plusieurs fois pour son activité militante et notamment syndicale au sein de la CGT.
L’UD du Puy-de-Dôme connut une succession de crises à sa tête depuis la mise à l’écart de sa principale figure, Robert Marchadier, en 1956, son successeur, Kléber Loubert, étant lui-même amené à démissionner en 1960. C’est dans ce contexte de crise que Robert Sandouly fut désigné pour le remplacer à la tête de l’UD. Il était alors considéré par la direction fédérale du PCF du département comme un "camarade intelligent, dynamique". Il intégra ainsi le bureau fédéral du PCF à l’occasion de sa 13e Conférence en avril 1961, ajouté par le Comité fédéral à la liste initiale des membres du Bureau. Il avait auparavant fait l’école centrale du Parti pendant un mois.
À cette date, il était devenu permanent CGT à la tête de l’UD en remplacement de Edmond Vigier -qui avait assuré l’intérim après le départ de Loubert- et qui était alors malade.
Le 14 mai 1963, le bureau de l’UD se réunit en séance extraordinaire en l’absence de Sandouly et d’un autre élu. Il prit connaissance d’un ensemble de faits graves mettant en cause le comportement de son secrétaire général. Estimant ne pas pouvoir statutairement se prononcer sur le règlement de ce problème, il demanda la convocation de la Commission administrative pour trois jours plus tard. La décision fut prise à l’unanimité des 11 présents sur 13 élus. La CA suspendit alors Sandouly, mesure approuvée par la Commission administrative du syndicat des métaux des Ancizes, réunie le lendemain 18 mai.
Robert Sandouly fut exclu du PCF fin 1963 pour des motifs non rendus publics. Le seul témoignage recueilli fait état de motifs relèverant de considérations privées ; l’attitude de Sandouly lors d’un voyage à Marseille ayant été jugée dangereuse pour le Parti car le mettant en situation de faiblesse par rapport à la Police.
On ignore qui assura l’intérim jusqu’à l’élection en 1964 de Franck Martinet à la tête de l’UD.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article217775, notice SANDOULY Robert par Eric Panthou, version mise en ligne le 4 juillet 2019, dernière modification le 20 juin 2021.

Par Eric Panthou

SOURCES : Archives du PCF du Puy-de-Dôme. — Olivier Rougerie, "Structures et militants communistes en Puy-de-Dôme au début de la V° République", Revue Siècles, n° 11, 2000. — Témoignage de Bernard Jacqueson.

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