ESCAILLON Roger, Joseph

Fils de Augustin Félix Escaillon* et de son épouse Pauline Juliette, née Lezaud, Roger Escaillon était réfractaire au Service travail obligatoire (STO). Il participa, avec son père au groupe de l’AS, secteur de Lambesc, du 1er avril 1943 au 5 juin 1944. Il « monta » au maquis de la Chaîne des Côtes (Bouches-du-Rhône), le 6 juin 1944, et fut arrêté par les Allemands, avec son père, le 12 juin 1944. Une cultivatrice de Lambesc les vit passer à quelques mètres de sa ferme, quartier des Cairades, entre 14 et 15 heures, encadrés par des soldats allemands. Elle entendit un quart d’heure plus tard le bruit de la fusillade qui tua les deux hommes, au col de Viret (sur le bord de la nationale 7, au lieu-dit « Clos de Loubon »). Leur mère et épouse ne put se rendre sur les lieux de leur assassinat que le lendemain à 13 heures et constata qu’ils avaient été dépouillés de tout leur argent et papiers.
Homologué FFI à titre posthume, Roger Escaillon a obtenu les mentions « Mort pour la France » et « Interné résistant ». À Lambesc, son nom figure sur le monument aux morts au centre du village, sous l’inscription « A nos morts de la Résistance, juin-juillet 1944 », sur celui du cimetière et sur le mémorial du maquis de Sainte-Anne (commune de Lambesc). Une plaque commémorative portant les noms du père et du fils Escaillon (« patriotes français lâchement assassinés par les bandits hitlériens ») a été apposée sur le lieu de leur exécution.

Voir La Chaîne des Côtes et ses environs, Lambesc, Charleval, La
Roque-d’Anthéron, Le Fenouillet (Bouches-du-Rhône), 11 -
13 juin 1944