SANLAVILLE Antoine, Marius

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 31 mai 1920 à Villefranche-sur-Saône (Rhône), exécuté sommairement le 29 juillet 1944 à Malleval (aujourd’hui Malleval-en-Vercors, Isère) ; ouvrier scieur, membre des Chantiers de Jeunesse ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Antoine Sanlaville était le fils de Guillaume et de Marie Gobet. Il se maria le 1er octobre 1941 à Autrans (Isère) avec Rosa Repellin-Villard. Il en eut un fils Roger, qui était âgé de sept mois au moment de son décès. Il exerçait le métier d’ouvrier scieur. Son épouse tenait le Café des Sports à Autrans (Isère).
Il appartenait à la classe 1939/40 non mobilisée. En mai 1940, il était domicilié à Anse (Rhône). Le 24 mars 1941, il fut incorporé dans le groupe 6 dépendant du groupement 11 de Villard-de-Lans, aux Chantiers de la Jeunesse, à Autrans. Il y resta jusqu’en octobre 1941. En août 1943, il entra dans la Résistance individuelle à la compagnie civile d’Autrans. Le 1er février 1944, il intégra le secteur 8 de l’armée secrète de l’Isère et fut affecté au service parachutage et ravitaillement des camps d’Autrans. Le 6 juin, il fut affecté au 12e B.C.A reconstitué au maquis. Le 11 juin, il fut dirigé vers la compagnie « ouvrière » qui travaillait à la construction du terrain « Taille-Crayon » sur l’aérodrome de Vassieux (Isère). Le 7 juillet 1944, il rejoignit la compagnie « Radio », placée sous les ordres du capitaine Bennes, Bob. Il fut affecté au service transmission et chargé des communications internes du Vercors et participa aux opérations militaires lors de l’attaque allemande par la 157e division du général Karl Pflaum.
Le 23 juillet la Résistance n’étant plus possible l’ordre de dispersion fut donné par le chef militaire du Vercors François Huet. Antoine Sanlaville tenta avec un petit groupe de rompre l’encerclement en passant par l’ouest du Vercors. Le groupe fut trahi par un milicien infiltré qui s’était joint à lui. Les résistants tombèrent dans une embuscade dans le bas Malleval, au hameau "des Belles". Quatre d’entre eux furent tués et un seul réussit à s’échapper. Antoine Sanlaville et son camarade Joseph Gervasoni blessés se replièrent sur les hauteurs de Malleval, entre le pas de Pré-Coquet et la fontaine de Bury, au lieu-dit "Patente". Le 29 juillet, ils furent capturés par une patrouille allemande et fusillés. Leurs corps furent ensuite jetés dans une baraque et brûlés.
Antoine Sanlaville est inhumé dans le caveau familial au cimetière communal, à Autrans (Isère).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et la Croix de guerre 1939-1945.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI)
Son nom figure sur la plaque commémorative aux héros de la Résistance 1944, à Autrans, sur le monument aux morts 1939-1945 et sur la stèle commémorative, à Malleval-en-Vercors (Isère).
Sur les lieux de son assassinat, une croix a été installée en souvenir à la demande de sa famille.


Voir : Malleval

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article217902, notice SANLAVILLE Antoine, Marius par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 10 juillet 2019, dernière modification le 9 septembre 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

Antoine Sanlaville en uniforme des chantiers de jeunesse
Antoine SANLAVILLE
Antoine SANLAVILLE
Photo : Musée départemental de la Résistance du Vercors, Vassieux-en-Vercors, Drôme

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 534584 (nc) ; GR 19 P 38/16 — AVCC Caen, AC 21 P 148207 (nc) — Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne Antoine Sanlaville.— Mémorial Genweb. — État civil

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