Par Eric Panthou
Né le 18 décembre 1916 à Laval-sur-Doulon (Haute-Loire), exécuté par un FTP le 12 juin 1944 à Laval-sur-Doulon ; victime civile.
Fils de Louis Alfred, cultivateur, et de Noëllie Miramont, sans profession, Jules Bard avait un frère, Henri-Pierre, qui était mineur à Saint-Florine (Haute-Loire) en 1944.
On ignore sa profession et s’il appartenait à la Résistance.
Il a été retrouvé mort au lieu dit Pey-Mey, commune de Laval-sur-Doulon le 12 juin 1944 à 15 heures. On ignore les causes et circonstances du décès mais sur la plaque à son nom, il est écrit. "Ici a été assassiné le 10 juin 1944 par vengeance et jalousie Bard Jules, 27 ans, diplômé de la Résistance".
Selon les témoignages recueillis par Roger Maurin, cette exécution aurait été commandée par un dénommé Gramme, responsable du maquis Wodli pendant peu de temps entre mai et juin 44. Considéré comme incontrôlé, ce dernier fit exécuter Jules Bard au motif qu’il était soi-disant collaborateur alors qu’il voulait simplement s’approprier sa moto.
Une stèle à son nom à été érigée par le Comité local de Libération Laval-sur-Doulon. Le Monument fut érigé par le Comité local de Libération. Il est indiqué qu’il était "diplômé de la Résistance".
Selon Lucien Bastet, Jules Bard a été réhabilité, sans doute suite aux démarches de sa famille et aurait reçu la mention Mort pour la France. Néanmoins, celle-ci ne figure pas sur ces actes d’état-civil.
Par Eric Panthou
SOURCES : Fernand Boyer, Témoins de pierre du sang versé : Les monuments de la Résistance en Haute-Loire, Le Puy, Éditions de la Société académique, 1983, p. 142. — Éléments transmis par Roger Maurin, le 12 février 2021. — État-civil Laval-sur-Doulon.