MARTIN Georges, Virgile

Par Frédéric Stévenot

Né le 31 mars 1888 à Burelles (Aisne), mort en action le 6 septembre 1944 à Mesves-sur-Loire (Nièvre) ; commerçant ; résistant FFI.

Xavier Virgile Parmentier, garde-moulin alors âgé de cinquante ans, déclara la naissance de son petit-fils. sa fille, Berthe Ismérie Parmentier, couturière âgée de dix-huit ans, avait accouché à son domicile. Celle-ci se maria le 8 novembre 1890 à Hary (Aisne), avec Georges Martin, lequel reconnu et légitima le fils de son épouse.
Lors de son recensement militaire, Georges Martin vivait à Senlis, où il exerçait la profession d’employé de commerce ; sa mère était alors divorcée de son mari.
Le 26 avril 1906, il s’engagea volontairement à la mairie de Vervins, pour le 3e régiment de chasseurs à cheval, où il arriva le 29. Il devint brigadier le 18 septembre 1906. Par décision du général commandant la 2e brigade de cavalerie, prise le 2 octobre 1908, il fut cassé de son grade et redevint seconde classe. Le 15 octobre suivant, il fut affecté au 2e régiment de hussards, où il parvint le 22 octobre. Il passa dans la réserve le 26 avril 1909, muni de son certificat de bonne conduite.
Georges Martin déclara résider à Franqueville (Aisne) le 17 août 1911. Le 26 juin 1912, il était établi à Saint-Amand (arr. de Valenciennes, Nord), au 9bis rue d’Orchies, puis au Cateau (arr. d’Avesnes, Nord), le 27 novembre 1913.
Mobilisé le 3 août 1914, Georges Martin arriva au corps le 8. Il parvint au grade de maréchal des logis le 16 juin 1916. Le 3 novembre suivant, il fut déclaré inapte pour deux mois, pour cause de gastro-entérite. Il le fut à nouveau le 8 mars 1917 pour deux mois encore, pour fièvre typhoïde. Le 23 août 1917, Georges Martin fut détaché au réseau du Nord comme garde-frein. Le 7 mars 1918, il devint affecté spécial à la 5e section de chemins de fer de campagne). Il en démissionna le 7 mars 1919, et fut affecté au 19e régiment de chasseurs le 4 juin 1919.
Georges Martin se distingua à plusieurs reprises au cours de la guerre. À une date non précisée, il prit le commandement de divers éléments d’infanterie qui étaient sans chef, pour se mettre à la poursuite d’isolés restés dans un village après une attaque nocturne. Il « a débarrassé les vergers voisins des isolés ennemis qui les occupaient en les tuant personnellement à coups de fusil et de baïonnette ». Cette citation lui valut la croix de guerre avec palme. Il obtint par la suite la médaille commémorative française de la Grande Guerre, la médaille interalliée de la Victoire.

Entre temps, le 31 mai 1919, Georges Martin fut démobilisé au 7e régiment de cuirassiers à Villeurbanne (Rhône). Le 28 juin 1919, il résidait dans cette même ville, au 34 rue Colin.
Il se rengagea pour cinq ans au 2e régiment de dragons le 4 décembre 1919. Il participa à l’occupation de la Rhénanie du 2 mai au 10 juin 1921. Georges Martin fut affecté à l’école préparatoire d’Autun (Saône-et-Loire) par décision du 27 avril 1922. Il fut maintenu au service armé (avec pension temporaire de 10 %) le 12 mars 1924, en raison de troubles gastro-intestinaux, des suites de fièvre typhoïde avec hépatite et entérite. Georges Martin devint adjudant le 1er mai 1925, et à nouveau maintenu au service armé le 7 mai 1935 pour les mêmes raisons que précédemment, puis à nouveau le 4 février 1926.
Il fut admis à la retraite proportionnelle et passa alors dans la réserve le 6 février 1927. La médaille militaire lui fut décernée « au titre d’active », par décret du 7 juillet 1927 : « adjudant, école préparatoire de cavalerie ; 21 ans de services ; 5 campagnes ; 1 blessure ».

Renvoyé dans ses foyers, Georges Martin fut dégagé de toute obligation militaire le 26 avril 1934. Le 17 mars 1928, il résidait à Rethel (Ardennes), « place de la République (familistère) », ce qui indique qu’il avait probablement repris un magasin à ce nom.

Georges Martin avait au moins un fils, puisque sa fiche matricule indique qu’un état de ses services lui fut remis le 28 mai 1937 aux fins de compléter un dossier d’entrée dans une école militaire.

« Tué par l’explosion d’une mine » avec Giulio Corbetta, Georges Martin fut reconnu « mort pour la France » (AC 21 P 86805) à titre militaire (FFI). Il fut également homologué FFI (GR 16 P 397639).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218001, notice MARTIN Georges, Virgile par Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 16 juillet 2019, dernière modification le 16 juillet 2019.

Par Frédéric Stévenot

SOURCES. SHD, dossiers adm. résistants. Arch. dép. Aisne, 1 R 36, reg. matr. (n° 30). — Sites Internet : Mémoire des hommes. — Journal officiel, 10 juillet 1927, p. 7134. — État civil de Burelles, 5 Mi 786, acte n° 10.

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