GERVAIS André

Par Jean Belin

Né le 13 mai 1950 à Arnay-le-Duc (Côte d’Or), mort le 10 juillet 2017 à Dijon ; ouvrier métallurgiste ; syndicaliste CGT de Côte d’Or ; conseiller Prud’hommes ; militant communiste et du MDP (Mouvement des Progressistes) ; élu municipal à Dijon.

Son père, Jean Gervais, fut agent des Travaux publics et adhérent au syndicat CGT des agents de travaux, chantiers et Ponts et chaussés de Côte d’Or en 1948 et peut-être avant. Sa famille vint sur Dijon en 1964 et son père travailla à la chaufferie des Grésilles. À la fin de sa scolarité au lycée Hippolyte Fontaine à Dijon ou il obtint un CAP de mécanique générale,
André Gervais fut embauché comme mécanicien d’entretien chez Peugeot-Indénor à Dijon en 1967 et participa un an plus tard au mouvement social de mai et juin 1968 où le conflit dura 5 semaines dans son établissement. Les liens d’amitié et de camaraderie qu’il entretint à l’époque avec des militants de la CGT comme Maurice Chevalier, Louis Laurent, Louis Jorrot, ou René Lamberget, eurent une influence sur ses engagements futurs.
En 1971, il prit sa carte à la CGT, et l’année suivante, il devint délégué du personnel de l’usine, membre du CHS, puis secrétaire de son syndicat de 1972 à 1975. Au congrès de l’Union locale de Dijon qui se tint le 12 décembre 1975, il succéda à Jacques Chapotet au poste de secrétaire général. Il quitta alors son emploi de chez Peugeot pour devenir permanent syndical pendant 22 ans. Dirigeant de l’Union locale de Dijon jusqu’au 15 avril 1983, il devint membre de la commission exécutive de l’Union Départementale CGT au 44e congrès en mars 1975, puis entra au secrétariat en 1983 chargé du secteur organisation. Il devint secrétaire général du 13 juin 1986 au 19 octobre 1998, succédant à Sylvain Morizot. Il fut délégué pour la Côte- d’Or à plusieurs congrès confédéraux de la CGT. Parmi les autres mandats qu’il assuma, celui d’administrateur de l’ASSEDIC de Bourgogne de 1984 à 1997, l’animation du Conseil régional CGT de Bourgogne, de conseiller Prud’hommes à Dijon, et il représenta l’UD CGT dans diverses instances institutionnelles, publiques et privées.
A 48 ans, il quitta ses responsabilités syndicales pour s’engager plus en politique.
Militant communiste depuis le début des années 1970, il devint membre de la direction Fédérale de Côte d’Or, et assistant du groupe des élus communistes et républicains au Conseil Régional de Bourgogne de 1998 à 2004. Élu conseiller municipal et Maire adjoint de Dijon depuis 2001, délégué à l’équipement urbain, à la circulation, aux déplacements et aux travaux, il fut chargé de la mise en place du tramway à Dijon en 2012. Il fut aussi Vice-président de Dijon Métropole, conseiller départemental du canton Dijon 6 en 2015 sur une liste présentée par le Parti socialiste, administrateur de Bourgogne habitat et de l’Office public de l’Habitat de la Côte d’Or, administrateur de la CAF de Côte d’Or au titre de la ville de Dijon.
Suite à des désaccords avec les orientations du PCF, au niveau national, comme au niveau local, il le quitta pour rejoindre le Mouvement Unitaire des Progressistes (MUP), devenu en 2014 le Mouvement des Progressistes (MDP) créé par Robert Hue. Il fut décoré de l’Ordre national du mérite en décembre 2015. La place centrale du quartier où il vivait, porte son nom depuis juin 2018.
Marié avec Nadine, puis divorcé, il eut un fils, Fabien, né le 21 février 1985. Il eut une passion pour le vélo qui l’accompagna au cours de ses nombreux déplacements dans le grand Dijon et au cours de ces loisirs. Il fut membre du club cyclotouriste des Chantallistes de Dijon pendant plus de 20 ans. Retraité en 2011, il collecta les cotisations des derniers adhérents de sa section syndicale CGT de Peugeot. Il habitait au 23 avenue Edouard Belin à Dijon lorsqu’il mourut de mort subitement à son domicile le 10 juillet 2017.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218002, notice GERVAIS André par Jean Belin, version mise en ligne le 16 juillet 2019, dernière modification le 16 juillet 2019.

Par Jean Belin

SOURCES : Arch. IHS CGT 21, fonds de l’UD, de l’UL Dijon et du syndicat de Peugeot. – Le Bien Public, 11, 12 et 14 juillet 2017.

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