RODRIGUEZ Jacques

Par Claude Pennetier

Résistant FTP, mort en action le 18 août 1944 à Réalville (Tarn-et-Garonne).

Résistant FTP du maquis Louis Sabatie situé dans une ferme abandonnée du Roc d’Anglars, Jacques Rodriguez, âgé de 17 ans, participa le matin du 18 août 1944 à un opération réussie contre un train de l’organisation Todt, bilan 21 prisonniers et 1500 Kg de munitions. A 17h, un convoi allemand les stoppa à Réalville faisant un mort (Jacques Rodriguez) et un prisonnier, Jacques Virazels. Celui-ci fut conduit à la Kommandantur de Montauban puis amené à Caussade pour y être interrogé. Les troupes allemandes l’exécutèrent sommairement le 19 août 1944 en bordure de la route nationale entre Réalville et Caussade.
Le corps de Rodriguez, tué au combat, fut quand à lui retrouvé au bord de la route de Mirabel.Leur deux noms restèrent associés dans la mémoire de la Résistance départementale.
Il fut reconnu Mort pour la France.
L’association nationale des amis de FTP, section de Montauban, lui rendit hommage en publiant sa photo.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218016, notice RODRIGUEZ Jacques par Claude Pennetier, version mise en ligne le 17 juillet 2019, dernière modification le 17 juillet 2019.

Par Claude Pennetier

Page 58-59 du Livre « Contre l’oubli Plaques et stèles de la résistance et de la déportation en Tarn et Garonne »
JACQUES RODRIGUEZ
JACQUES VIRAZELS
18 – 19 août 1944
Réalville
Début août 1944, le maquis F.T.P.F. Louis SABATIE (anciennement réduit « Guy Moquet ») précédemment établit au lieu-dit « Vidal » se déplace à la ferme « Garou » au nord-est de Penne-du-Tarn. Parmi eux se trouvent Lucien NAULET, Jacques RODRIGUEZ, Georges ESTIVAL, Paul RICHEZ, Bernard DESTARAC, René BORREDON, René CLASTRES, Jacques VIRAZELS, CAULET.
Le 17 août, Robert PELISSIER « Ricou », représentant départemental de l’état-major monte à la ferme. Il apporte les directives officielles des autorités de la résistance.
Le 18 août 1944, au matin, un commando d’une dizaine d’hommes part à l’attaque d’un train de l’organisation Todt, stationné en gare de La Ville Dieu. A leur tête se trouvent Lucien NAULET et Georges ESTIVAL. Scindés en deux groupes, les maquisards bondissent dans un wagon. Les Allemands, surpris, se laissent désarmer sans résistance. Le butin de cette opération est de 21 prisonniers et 1500 kilos d’armes et de matériels divers. Avant de partir, les Francs Tireurs font sauter la locomotive de secours sur la voie et paralysent la gare en détruisant l’aiguillage.
Un cortège de trois camions transportant les armes et les prisonniers, descend sur Réalville, il est presque 17 heures. Au moment où les camions franchissent le passage à niveau surgit un convoi allemand sur la route nationale précédé par une automitrailleuse. Les Allemands ouvrent le feu sur les camions lourdement chargés qui constituent des cibles parfaites.
Les partisans abandonnent alors leur butin. Malheureusement, ils ne sont plus que dix : Jacques RODRIGUEZ a été tué et Jacques VIRAZELS n’est pas avec eux. Les dix maquisards ont pu regagner le maquis de « Garou » à Penne-du-Tarn.
Le corps de RODRIGUEZ est retrouvé au bord de la route de Mirabel, il avait 17 ans.
VIRAZELS est conduit à la Kommandantur de Montauban. Ensuite, il est ramené à Caussade pour y être interrogé et torturé. Mais il ne parlera pas. Les Allemands le fusillent le 19 août 1944. Il avait 18 ans.
Stèle située à Réalville entre la voie ferrée et la R N 20 après le dernier pont à gauche direction Caussade

SOURCES : Jacques Latu, La Libération de Montauban et du Tarn-et-Garonne, ANACR, Montauban, 2004. — Site "La Résistance en Tarn-et-Garonne".

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable