CALVEYRACH André [CALVEYRACH André, Abel]

Son père exerçait à la fois le métier peintre et vitrier ; sa mère était couturière. André Calvérach devint ouvrier joailler et monta à Paris, ou très vite il s’attacha à l’organisation syndicale de sa profession. En 1901, il était le secrétaire du syndicat des ouvriers de l’industrie de la bijouterie parisienne. De 1904 à 1912, il fut trésorier de la fédération de la Bijouterie.

Le 20 décembre 1912 il devint le trésorier-adjoint de la CGT, aux cotés de Charles Marck ; En juillet 1915, le bureau confédéral ayant supprimé le poste de trésorier adjoint, occupé par lui, Marck démissionna de ses fonctions de trésorier, car il voulait s’impliquer dans la défense nationale. Calvérach le remplaça.

En 1920, il fut poursuivi avec les 5 membres du secrétariat confédéral, dans le cadre de la répression des grèves de 1920. Il furent tous condamnés à 100 francs d’amende et le juge prononça la dissolution de la CGT, qui ne fut pas suivie d’effets.

De son activité militante, la presse écrira que « laissant aux autres les succès de tribunes, il assumait la lourde et patiente tâche d’administrer cette grande organisation, et s’y était à tel point rendu indispensable, qu’à chaque réélection du bureau confédéral, il réunissait sur son nom l’unanimité ».

Dans les deux années qui précédèrent sa mort, il perdit successivement son père, sa mère et sa fille unique. Miné par le chagrin, il s’était retiré dans la petite commune de Mer, où il mourut le 25 septembre 1926, à l’âge de 63 ans.