SADRY Marie, Madeleine [épouse DESVIGNES]

Marie Sadry était la fille de Pierre (né le 23 mai 1878, à Saint-Martin-de-Jussac et décédé le 19 mars 1917, à Cognac-la-Forêt), meunier puis camionneur, mobilisé dans une unité du Train en 1914, et de son épouse Marie née Labrousse (née le 25 mai 1885, à Cognac-la-Forêt), domiciliés 13 route de Nexon à Limoges. Ses parents s’étaient mariés le 6 février 1904 à Saint-Martin-de-Jussac. Devenue veuve, sa mère épousa en secondes noces le 7 février 1921 à Oradour-sur-Glane, Jean Servais (né le 26 avril 1877, à Cognac-la-Forêt et décédé le 18 mars 1938, à Oradour-sur-Glane), scieur de long, veuf de Marie Theillet (née le 13 mars 1884, à Veyrac et décédée le 24 janvier 1918, à Oradour-sur-Glane).
Elle avait un frère Émile (né le 21 janvier 1916, à Cognac-la-Forêt), et une demi-sœur Marcelle Servais (née le 2 novembre 1921, à Oradour-sur-Glane) épouse de François Fernand Lamaud (fils de Jean Lamaud* et de son épouse Marie née Brandy*) parents de Marie-Thérèse*.
Le 8 avril 1930 à Oradour-sur-Glane, elle épousa Junien Jean-Baptiste Desvignes (né le 25 février 1899, à Oradour-sur-Glane), boucher et négociant, fils de Jean* et de son épouse Anne née Clavaud. De cette union naquirent trois enfants, Jean-Pierre Junien* (né le 1er février 1931),Yves* (né le 26 septembre 1934), Odile (née le 27 février 1937), tous nés à Oradour-sur-Glane.
Elle était domiciliée avec sa famille au Bourg d’Oradour-sur-Glane, chez son beau-père.
Elle était la cousine d’Andrée Aline Marie Louise*, Jean Roger Fernand*, Gilbert* Sadry, enfants de son cousin Pierre Sadry époux de Marie Alice Servais (fille du second époux de sa mère).
Son époux échappa au massacre, absent, il était à la foire de Saint-Victurnien. Sa mère et son frère, échappèrent également au massacre, habitant Le Repaire à Oradour-sur-Glane, hameau non raflé le 10 juin 1944.
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec ses enfants, sa nièce et une partie de sa famille et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son beau-père et une partie de sa famille furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Marie Sadry obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son époux, sera un habitant du village provisoire, il décède le 1er novembre 1948 à Limoges, de chagrin.
Sa mère et son frère seront des habitants du village provisoire. Elle décède le 15 octobre 1972. Son frère, épousera le 3 septembre 1946 à Champs (Aisne), Andrée Raymonde Hélène Vincelet.
Voir Oradour-sur-Glane