Par Dominique Tantin, Isabel Val Viga
Né le 24 octobre 1906 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ; tailleur d’habits ; victime civile.
Paul Santrot était le fils de Jules* (né le 4 février 1878, à Veyrac, Haute-Vienne), tailleur d’habits, et de son épouse Anne née Beaubreuil (née le 4 juillet 1883, à Cieux et décédée le 3 janvier 1937, à Oradour-sur-Glane), servante. Ses parents s’étaient mariés le 9 avril 1904 à Oradour-sur-Glane.
Le 27 juillet 1929 à Oradour-sur-Glane, il épousa Anne Moreau (née le 27 janvier 1910, à Cognac-la-Forêt). Ils divorcèrent le 9 mai 1914, tribunal de Rochechouart.
Il était domicilié avec son père devenu veuf, au Bourg d’Oradour-sur-Glane, où ils exerçaient la profession de tailleurs d’habits.
« En novembre 1941, une dénonciation anonyme, adressé à Vichy, déclenche une enquête de police à propos d’activités, à Oradour, de militants de la cellule du parti communiste dissout. Dans son rapport, le commissaire enquêteur n’omet pas de rappeler que le service du commissariat spécial de Limoges a déjà effectué des recherches sur les personnes signalés par la dénonciation. Les communistes d’Oradour, comme les autres communistes du département, sont régulièrement surveillés. La note de Vichy demande des fiches de renseignements et le commissaire s’exécute. Le président de la délégation spéciale se montre coopératif : le rapport souligne son engagement anticommuniste et anti-socialiste. Seize hommes sont visés par la police, dont les Santrot père et fils (ce dernier est le dépositaire de L’Humanité). (...) »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé avec son père dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Paul Santrot obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son épouse épousera en secondes noces le 16 décembre 1950 à Paris (Ier arr.), Georges Jean Tillie ou Tillié. Elle décède le 3 septembre 1973 à Montargis (Loiret).
Voir Oradour-sur-Glane
Par Dominique Tantin, Isabel Val Viga
SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements. — Jean-Jacques Fouché, Oradour, éditions Liona Levi, piccolo histoire (p109).