Par Dominique Tantin, Isabel Val Viga
Né le 19 avril 1866 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ; cultivateur ; victime civile.
François Senon était le fils de François (né le 19 août 1832, à Blond et décédé le 20 mars 1902, à Oradour-sur-Glane), et de son épouse Jeanne née Devoyon (née le 9 novembre 1841 et décédée le 11 février 1915, à Oradour-sur-Glane), colons, cultivateurs (métayer). Ses parents s’étaient mariés le 4 janvier 1859 à Oradour-sur-Glane.
Il était le troisième d’une fratrie de cinq enfants, Marie (née le 6 mars 1860 et décédée le 5 avril 1940, à Oradour-sur-Glane) épouse de Jean Boutaud, Martial (né le 20 octobre 1863) époux de Marie Dumont, Anne (née le 8 février 1870 et décédée le 13 décembre 1929, à Oradour-sur-Glane), Anne (née le 7 février 1877) épouse de Jean Gourceau (grands-parents d’Andrée Gourceau), nés à Oradour-sur-Glane.
Le 9 février 1888 à Oradour-sur-Glane, il épousa Marguerite Catherine Dupuy (née le 17 novembre 1864, à Cieux et décédée le 4 novembre 1935, à Oradour-sur-Glane), cultivatrice. De cette union naquirent trois enfants, Léonard Noël (25 décembre 1888) époux d’Anne Bonnet, Martial (né le 2 décembre 1892) époux de Catherine Chapelle, et parents de Marie Marguerite – dite Camille, Catherine (née le 15 septembre 1898) épouse de Lucien Morliéras et parents d’Irène Denise, nés à Oradour-sur-Glane.
Devenu veuf, il épousa en secondes noces le 2 octobre 1937 à Oradour-sur-Glane, Anna Durand (née le 6 juin 1874, à Marcenat, Cantal), étameuse, veuve en premières noces d’Antoine Anglade (né le 25 décembre 1871, à Marcenat et décédé le 30 août 1926 à Rochechouart) et veuve en secondes noces de Jean Dubreuil (né le 11 mars 1888 et décédé le 9 août 1935, à Oradour-sur-Glane).
Il était le cousin de Léonard Senon époux de Marie Morliéras, parents de Marie épouse de Jean Bardet (parents d’Arthur Léonard époux d’Yvonne Gendraud, parents de Gisèle Régine Emma et de Daniel Jean Marc) ; d’Olga Roussy épouse de Jean Lacroix (parents de Monique Yvonne, Roland Jacques, Jean-Claude), et de Michel Roussy ; Cousin de Léonard Senon époux de Marguerite Rouffanche, parents de Martial époux de Louise Goursaud, Jean époux de Marie Vergnaud, Anne épouse de Jean Vergnaud ; Cousin de Jean Senon époux de Françoise Ramnoux parents de Jeanne épouse de Denis Mercier (parents d’Yvonne).
Il était domicilié avec son épouse au Bourg d’Oradour-sur-Glane.
Sa sœur Anne épouse Gourceau et sa famille échappèrent au massacre, habitant Les Rentiers à Oradour-sur-Glane, hameau non raflé le 10 juin 1944. Sa belle-fille était absente d’Oradour-sur-Glane, elle était allée rendre visite à des cousines, sa petite-fille Marie Marguerite – dite Camille échappa au massacre, elle était étudiante à Limoges, elle était l’une des passagères du tramway de 19h30.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé avec son fils, son gendre et une partie de sa famille dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés, le corps de gendre fut identifié. Sa fille, sa petite-fille, sa belle-fille et une partie de sa famille furent brûlées dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
François Senon obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Sa sœur et sa famille, seront des habitants du village provisoire. Elle décède le 18 avril 1957 à Peyrilhac, inhumée à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Par Dominique Tantin, Isabel Val Viga
SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne et du Cantal, actes de naissances, mariages, décès, recensements.