BLANC René

Fils de Charles Blanc, tourneur, et d’Isabelle Roche, journalière, René Blanc avait également deux frères, Louis dessinateur, et Louis-Victor typographe. René Blanc devint linotypiste.
Mobilisé du 2 novembre 1914 au 10 septembre 1919, pendant la première guerre mondiale, René Blanc a été blessé en 1914 et décoré de la croix de guerre en 1916.
En 1929, René Blanc et son neveu Robert Blanc, également linotypiste, fondèrent une entreprise, l’Entente linotypiste, au 56 rue Jacob à Paris (6e arr.). Robert Blanc y travaillait avec son fils Jean-Jacques. L’atelier se trouvait dans un appartement au 1er étage, au-dessus- de la librairie Firmin-Didot. Ils publiaient, entre autres, des thèses et ouvrages de médecine.
Pendant la Drôle de guerre, René Blanc fut mobilisé du 3 septembre au 30 novembre 1939.
Robert, René et Jean-Jacques Blanc s’engagèrent dans la résistance. Ils ont composé des journaux clandestins - Pantagruel (imprimé par Raymond Deiss) à partir d’août 1940, les Petites Ailes, la France continue, Veritas, la France libre, Résistance, - ainsi que des plaquettes comme Réponse au Cardinal hitlérien Baudrillart. Ces journaux étaient peut-être composés aussi au 130 rue Saint-Maur dans le 11e arrondissement, chez un confrère, J. Sacavin. Robert et René Blanc étaient également membres du réseau Armée volontaire depuis octobre 1940.
Robert et René Blanc furent arrêtés le 8 novembre 1941 à l’atelier (Jean-Jacques Blanc en réchappa), peut-être pour avoir publiés des textes de Jacques Solomon. Ils furent incarcérés ensuite à Fresnes puis déportés le 8 décembre 1941 pour Essen. René Blanc a été déporté à la prison de Wittlich en juin 1943, de Breslau, puis Waldheim. Il aurait été déporté à Oranienburg en juillet 1944 et incarcéré à Brieg-sur-Oder en 1945 avant de revenir à Waldheim. Il a disparu début 1945.
René Blanc a été déclaré mort pour la France.
René Blanc avait épousé Suzanne Capdebon à Paris (8e arr.) le 20 février 1919. Le couple eut deux enfants, Gisèle (née en 1923) et Denise (1929).
Son petit neveu, Jean-Jacques Blanc, reprit l’atelier à la libération.