TOURNISSA Jean [Pseudonyme dans la Résistance : Paquebot]

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 11 août 1912 à Pamiers (Ariège), mort au combat le 28 août 1944 à Saint-Nazaire-en-Royans (Drôme) ; officier pilote, membre des FFL et du BCRA ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC).

Jean TOURNISSA
Jean TOURNISSA
Photo : Jean-Luc Marquer

Jean Tournissa était le fils d’Alfred, Hippolyte, Jean, Baptiste Tournissa, lieutenant au 14e RI, et de Élise, Jeanne, Baptistine Barbe, son épouse.
Il naquit au domicile de ses grands-parents maternels, Villa des Blés, quartier de la Croix-du-Blé à Pamiers (Ariège).
Son père fut tué le 7 septembre 1914 à La Certine, commune de Courdemanges (Marne).
Jean Tournissa fut adopté par la Nation par jugement du tribunal civil de Pamiers le 20 septembre 1919.
Il était boursier de pilotage et fut breveté le 28 septembre 1934 à l’école Hanriot de Bourges (Cher). Centralien, il suivit les EOR et fut nommé lieutenant le 20 décembre 1936. Il servit en Indochine de 1938 à 1940 à l’escadrille n° 1 à Bach Maï puis à l’escadrille n° 3 de Tong qu’il commanda de décembre 1939 à mars 1940. A l’appel du général De Gaulle, il devint capitaine dans les Forces Françaises Libres (FFL) et fut affecté au BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Action).
Portant le pseudonyme "Paquebot", il fut parachuté depuis Alger le 5 juillet 1944, à Vassieux-en-Vercors (Drôme) sur le plateau du Vercors, avec mission d’y tracer un terrain d’atterrissage utilisable par les C47 Dakota ce qui fut fait le 11 juillet. Le 13 juillet 1944, les Allemands commencèrent l’assaut du plateau et au lieu des appareils alliés, ce furent des planeurs allemands qui arrivèrent le 21 juillet sur Vassieux. Jean Tournissa fut blessé dès les premiers combats et capturé puis torturé. Il parvint à s’échapper avec la complicité d’un chauffeur de camion polonais et avec Victor Boiron, il rejoignit le Royans. Le 28 août 1944, au retour d’une mission importante dans le Vercors ils se rendaient à La Baume d’Hostun (Drôme) en compagnie d’un chauffeur et de Louis Amadéo qui s’était joint à eux. En passant à Saint-Nazaire-en-Royans (Drôme), ils furent avertis qu’un char allemand barrait la route au lieu-dit "Massotier" mais ils souhaitèrent malgré tout poursuivre leur route. Arrivés à l’endroit indiqué, ils furent pris sous le feu du char ennemi et littéralement fauchés par le tir. Jean Tournissa fut touché à la nuque. Ils furent inhumés côte à côte.
Il obtint la mention « Mort pour la France ».
Il fut homologué comme capitaine des Forces françaises combattantes (FFC).
Il est maintenant enterré au côté de son père au cimetière Saint-Jean de Pamiers.
Son nom figure sur la stèle commémorative sur la D 532, sur le monument dit "Mur des fusillés" et sur le Mémorial du Charnier, à Saint-Nazaire-en-Royans , sur le monument commémoratif départemental, à Mirmande-Saulce-sur-Rhône (Drôme), sur le monument aux morts et la plaque commémorative du collège Joseph-Paul Rambaud, à Pamiers, sur une des plaques commémoratives de l’École Centrale des Arts et Métiers, parking du CNAM, à Paris IIIe arr. et sur la liste des morts pour la France de l’École Centrale, à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine).
Une avenue de Pamiers (Ariège) porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article218209, notice TOURNISSA Jean [Pseudonyme dans la Résistance : Paquebot] par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 29 juillet 2019, dernière modification le 12 novembre 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

Jean TOURNISSA
Jean TOURNISSA
Photo : Jean-Luc Marquer

SOURCES : SHD, Vincennes GR 16 P 575542 (nc) et GR P 28 4 323 42 (nc). — Arch. dép. Ariège, 1 J 795, dossiers Jean-Jacques Pétris, cote consultée par André Balent. — Aérostèles lieux de mémoire aéronautique.— Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne, Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans la Drôme - le Vercors (2007) et Jean Tournissa, responsable de la mission Paquebot. — Livret de l’association « les Pionniers du Vercors », Les chemins historiques du Royans. — Note d’André Balent. — Mémorial GenWeb. — Mémoire des hommes. — Geneanet. — État civil, acte de naissance n°115.

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